Les chefs d’Etat de l’Angola, João Lourenço, du Rwanda, Paul Kagame, de l’Ouganda, Yoweri Museveni, et de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, ont participé ce vendredi, à un sommet quadripartite dans la ville de Gatuna / Katuna, près de la frontière entre le Rwanda et l’Ouganda.
Le communiqué final sanctionnant cette rencontre indique que les chefs de l’Etat de l’Angola, João Lourenço et de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, se sont félicités de la signature d’un traité d’extradition entre la République du Rwanda et la République de l’Ouganda réalisée dans le cadre de la quadripartite constituant ainsi le cadre juridique pour le traitement des affaires judiciaires, y compris celles liées à des activés présumées subversives pratiquées par les nationaux dans le territoire de l’autre partie.
Les deux pays (Ouganda et Rwanda ) ont échangé mercredi des prisonniers, dont 13 Rwandais (dont trois femmes) et 17 Ougandais.
En outre, les chefs d’Etat ont noté des progrès en ce qui concerne l’engagement des deux parties à faire tout leur possible pour éliminer les facteurs de tension.
La Quadripartite a recommandé que la République de l’Ouganda devra vérifier les allégations de la République du Rwanda au sujet des actions provenant de son territoire perpétrées par les forces hostiles au gouvernement Rwandais. Si avérées, le Gouvernement ougandais prendra toutes les mesures pour y mettre fin, ainsi que les mesures préventives pour que cela ne se répète plus.
Une fois que toutes ces recommandations appliquées et communiquées aux chefs de l’Etat, les facilitateurs décideront dans un delai de 15 jours pour convoquer une quadripartite à Katuna pour la réouverture de la frontière commune et la consequente normalisation entre les deux pays.
Les sommet a par ailleurs, remercié les présidents angolais et congolais pour leur disponibilité et la recherche des solutions pacifique pour la réconciliation de ce deux pays.
Contexte
A l’époque, les présidents rwandais et Ougandais entretenaient des rélations glaciales et se rejetaient souvent les responsabilités des assassinats ,d’accusations réciproques d’espionnage et d’ingérence politique.
Le président rwandais , Paul Kagame accusait son homologue ougandais de collaborer avec l’opposition rwandaise et avec les forces hutues, pour déstabiliser son pays. De son côté, Museveni a accusé Kagame d’avoir assassiné des opposants politiques sur le territoire ougandais.
Depuis Mars 2019, le président Kagame avait brandi l’ incident frontalier qui a entraîné la mort d’une personne de chaque côté, afin d’ordonner la fermeture de la frontière entre les deux pays, bloquant la route commerciale essentielle à la circulation des personnes et des biens.
Le Hautpanel