L’ancien conseiller spécial en matière de sécurité du chef de l’Etat congolais, François Beya Kasonga, a été transféré , lundi 4 avril 2022, à la Prison centrale de Makala à Kinshasa.
L’Association Africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), a appelé à un procès juste, équitable et non politique.
« François Beya est à Makala depuis ce soir [lundi 4 mars]. Nous devons continuer à nous mobiliser pour que ses droits fondamentaux soient respectés et qu’il ait droit à un procès juste et équitable. On ne veut pas de procès à caractère politique », a déclaré Jean Claude Katende, président de l’Association Africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), lundi sur Twitter.
Le collectif free François Beya Kasonga, avait adressé, le 22 mars dernier, une lettre ouverte à Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour dénoncer les graves violations des Droits et libertés de Monsieur François Beya à l’ANR pour détention irrégulière et arbitraire.
Tharcisse Kasongo Mwema, porte-parole du Président de la République, avait affirmé que les enquêteurs avaient des « indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale ».
L’actuel Administrateur général de l’Agence Nationale de Renseignements « ANR » en sigle, Jean-Hervé Mbelu Biosha, et quelques-uns de ses agents , des éléments de la Détection Militaire des Activités anti Patrie, la DEMIAP, ainsi que le Commandant de la 14ème région militaire le Général ILONDO, ont arrêté François Beya le 5 février 2022, en sa résidence, sur instruction de la hiérarchie et l’ont emmené, manu militari, à destination des locaux de l’ANR.
Selon le collectif free François Beya Kasonga, de nombreuses perquisitions ont eu lieu au Conseil National de Sécurité (CNS), à l’hôtel Sultani, au domicile de l’intéressé et dans sa ferme, sans la présence de l’intéressé ni de son avocat. Mais jusqu’à ce jour, aucune charge précise n’a été avancée contre François Beya.
Ce Collectif a insisté sur des nombreuses irrégularités qui émaillent la procédure pré-judiciaire contre François Beya. Ces irrégularités s’expliquent notamment parce que le dossier contre lui est vide. François Beya est avant tout victime d’une guerre au sein du palais présidentiel. Il paie son enquête sur un conflit minier impliquant le Conseiller privé du Chef de l’Etat, Fortunat Biselele et l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa, a souligné le Collectif.
Le Hautpanel