Les déplacés des sites de Bulengo et de la 8e CEPAC, surnommés “Kimachine”, à l’ouest de Goma, doivent quitter les camps où ils se sont réfugiés, selon un ultimatum donné par les rebelles du M23, soutenus par l’Armée rwandaise.
Cette décision, prise le samedi 9 février, expire ce mardi 11 février. Elle suscite une grande inquiétude parmi les déplacés, principalement originaires des territoires de Masisi et de Kalehe, au Nord et Sud-Kivu.
Depuis le lundi 10 février, un départ timide a été observé à Bulengo. Certains habitants ont commencé à démolir leurs abris de fortune, craignant l’expulsion.
Cependant, ce retour se fait sans aucun soutien logistique, laissant les déplacés se débrouiller seuls.
Beaucoup hésitent encore à repartir, évoquant l’insécurité persistante dans leurs villages d’origine et le manque de ressources pour repartir de zéro.
Après la prise de Goma par le M23, certains déplacés de Masisi avaient déjà tenté de retourner, faute de soutien humanitaire dans les camps.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) tire la sonnette d’alarme sur l’ampleur du déplacement à Goma et appelle la communauté internationale à apporter une réponse urgente aux besoins des déplacés.