La Fondation Bill Clinton pour la paix dénonce actuellement le « monnayage » de la grâce présidentielle dans les prisons de la RDC, notamment à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Le président de cette organisation de défense des droits de l’Homme, Emmanuel Cole, révèle ce fait ce mardi 15 janvier
Il indique être au courant de cette pratique depuis plusieurs mois et explique que les gouverneurs de pavillons ainsi que certains greffiers collectent de l’argent auprès des détenus. « Le monnayage de la grâce présidentielle existe depuis longtemps. Ce sont les gouverneurs de pavillons et certains greffiers qui récoltent cet argent, et on se demande où il va. Il est important que les bénéficiaires de cette mesure soient libérés sans payer de frais », déclare Emmanuel Cole.
Il insiste aussi sur le fait que certaines personnes, en particulier celles condamnées pour viol, ne devraient pas bénéficier de la grâce présidentielle ou de la liberté conditionnelle. Selon lui, des infractions sont parfois disqualifiées pour alléger la peine de certains détenus afin qu’ils puissent être éligibles à la grâce présidentielle. « Ce n’est pas seulement à la prison centrale de Makala, cette méthode est pratiquée partout en RDC. Cela doit cesser immédiatement.
D’après nos informations, les candidats à la grâce présidentielle sont peu nombreux, c’est pourquoi certaines infractions sont disqualifiées pour leur permettre d’en bénéficier. Il faut revoir certains critères pour que peu de personnes puissent en profiter », précise-t-il.
Emmanuel Cole appelle le ministre de la Justice, Constant Mutamba, à prendre des mesures sévères contre ceux qui chercheraient à faire du « business » avec la grâce présidentielle. Contacté, le cabinet du ministre de la Justice a promis de réagir dans les prochains jours concernant cette affaire.
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