La peine de mort en RDC : Félix Tshisekedi clarifie son application et réaffirme l’engagement du pays à respecter les droits de l’homme
Ce samedi 18 janvier 2025, lors d’une rencontre avec le corps diplomatique, le président Félix Tshisekedi a abordé la question controversée de la levée de l’embargo sur la peine de mort en République Démocratique du Congo (RDC). Bien que la mesure récemment décidée par le gouvernement congolais n’ait pas encore été appliquée à travers le pays, le chef de l’État a souligné qu’elle reste strictement limitée à des cas précis au sein de l’armée, et ce, uniquement pour les infractions de terrorisme et de trahison.
Dans son discours, Félix Tshisekedi a rappelé que, bien que le pays ait levé l’embargo sur la peine de mort, cette mesure ne vise pas à être étendue à d’autres domaines. « La RDC, en tant qu’État souverain, a clarifié les conditions strictes de l’application de la peine de mort. Elle est limitée aux seuls cas de terrorisme et de trahison au sein de l’armée », a affirmé le président. Il a également précisé qu’à ce jour, aucune exécution n’a été effectuée, ce qui témoigne de la volonté du pays de respecter les droits humains tout en maintenant une politique de justice réfléchie et équilibrée.
Le président a insisté sur l’importance de l’évolution de cette question dans un cadre qui respecte les droits fondamentaux. Il a ajouté que la RDC reste ouverte à toute réflexion visant à faire évoluer la situation, en mettant l’accent sur la nécessité d’adopter des mesures qui allient justice et respect de la dignité humaine. « La justice congolaise doit refléter notre souveraineté, notre dignité et notre vision d’une nation forte où l’impunité et l’indiscipline n’auront plus de place », a-t-il expliqué. Il a également précisé que cette position vise à renforcer l’autorité de l’État et à gagner la confiance de la population et des partenaires internationaux.
Cette déclaration du président intervient quelques jours après la condamnation à mort d’un jeune homme surnommé Issa, accusé d’avoir amputé la main droite d’un autre jeune après un vol. Ce cas a relancé le débat sur la nécessité de réintroduire la peine capitale pour des actes violents, notamment ceux commis par des groupes de bandits urbains connus sous le nom de « Kulunas ». Ces jeunes, souvent responsables de nombreux actes de délinquance, sont régulièrement cités par des autorités comme le ministre de la Justice, qui plaide en faveur de la peine de mort pour lutter contre les violences à travers le pays.
La peine de mort en RDC demeure donc un sujet de débat complexe, oscillant entre la nécessité de rétablir l’ordre et le respect des droits humains, avec une attention particulière portée sur les principes de souveraineté nationale et de réforme judiciaire. La RDC semble déterminée à faire avancer cette question de manière mesurée, tout en affirmant son engagement à évoluer vers un système de justice moderne et respectueux des normes internationales.