Le 20 janvier 2025 – La Crise du Pont Gombari et ses Répercussions Économiques dans le Haut-Uele et l’Ituri
Depuis décembre 2024, la situation du trafic entre plusieurs localités de la province du Haut-Uele et celles de l’Ituri demeure critique en raison de l’état de délabrement avancé du pont Gombari. Cet ouvrage vital, reliant ces deux provinces, menace de céder sous le poids des véhicules, rendant le trafic impraticable et exacerbant les tensions économiques locales.
Le pont Gombari joue un rôle crucial en connectant de grandes agglomérations telles qu’Isiro, Watsa, et Durba, au territoire d’Aru en Ituri et à l’Ouganda. Depuis la suspension du trafic, les plaques et les métaux d’acier qui soutiennent l’infrastructure sont en état de décomposition avancée, rendant tout passage dangereux.
Face à cette situation, les transporteurs doivent emprunter des routes alternatives, passant par Isiro, Dungu, Faradje, et Watsa, avant d’atteindre Aru à la frontière avec l’Ouganda. Ce détour allonge considérablement les trajets et augmente les coûts de transport. D’autres transporteurs se voient contraints de décharger leurs marchandises au niveau du pont pour les recharger dans d’autres véhicules de l’autre côté, ce qui engendre des frais supplémentaires.
Ces complications logistiques entraînent une hausse significative des prix des produits de première nécessité et des matériaux de construction sur les marchés locaux. Les acteurs de la société civile rapportent que certains produits, tels qu’un sac de ciment importé de l’Ouganda, ont vu leur prix grimper de 15 à 25 dollars. Le prix du sucre, quant à lui, est passé de 600 à 1 000 francs congolais en un mois.
La population locale souffre également de l’augmentation des frais de transport. Les opérateurs économiques de la région lancent un appel pressant au gouvernement pour une réhabilitation rapide du pont Gombari. Ils soulignent l’urgence de restaurer cet ouvrage afin de rétablir une circulation fluide des personnes et des biens, et ainsi, freiner l’inflation galopante qui accable les habitants.
La réhabilitation du pont Gombari est désormais une priorité incontournable pour les autorités provinciales et nationales, afin de stabiliser l’économie locale et améliorer les conditions de vie des populations affectées.