Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé ce jeudi 21 décembre 2023 sur son compte X, l’agression du correspondant de Radio France Internationale à Kinshasa, Pascal Mulegwa.
Selon le RSF, il a été frappé par des militants du parti présidentiel (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) dans un centre de vote de la capitale, hier, mercredi 20 décembre.
« Cette agression ne doit pas rester impunie », a ajouté le RSF.
Réagissant à cette dénonciation du RSF, le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a souligné qu’il avait déjà condamné cette agression du journaliste lors des scrutins du 20 décembre.
“Nous avons condamné cet acte isolé. Mes services ont pris en charge Pascal Mulegwa, en descendant sur le lieu de l’incident dès qu’il nous a alerté. Et je l’ai personnellement accompagné à l’hôpital pour quelques examens. Plus de peur que de mal !! Sa voiture et ses autres effets personnels lui ont été restitués. Nous ne pouvons d’aucune manière tolérer une quelconque forme d’attaque contre les journalistes. Et nous restons disponibles chaque fois que de besoin”, a écrit Patrick Muyaya, ce jeudi sur X.
Reporters sans frontières (RSF) avait appelé les autorités congolaises à protéger les professionnels des médias afin qu’ils puissent mener une couverture sans restriction de l’actualité et même des élections.
Sadibou Marong, Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, s’est exprimé en ces termes :
“ Il est déplorable de voir des journalistes pris à partie ou empêchés d’exercer alors même que leur travail d’information est primordial dans le processus électoral. Nous demandons aux autorités congolaises de faire cesser ces entraves, de protéger les professionnels des médias et de leur permettre une couverture sans restriction de l’élection présidentielle. Elles doivent aussi veiller à ne pas couper l’accès à Internet pendant et après le scrutin pour ne pas restreindre l’accès à l’information des citoyens. RSF sera par ailleurs vigilante à ce que le prochain président se positionne fermement en faveur de la liberté de la presse, et s’engage à combattre l’impunité des exactions contre les journalistes.”
Le Hautpanel