Dans son discours, le ministre insiste sur l’urgence pour les pays africains de développer des industries de transformation avancées afin de maximiser la valeur ajoutée de leurs ressources le 2 février. Pour y parvenir, il recommande :
• Un investissement considérable dans la recherche et l’innovation, en encourageant les partenariats entre les universités, les centres de recherche et les entreprises du secteur minier.
• Le renforcement des partenariats entre le secteur public et privé pour établir des industries de transformation, à l’instar du projet RDC-Zambie de fabrication de batteries pour véhicules électriques.
« Nous devons cesser de nous contenter d’être de simples fournisseurs de matières premières et aspirer à devenir des leaders dans la transformation minière », a affirmé le ministre.
Intégration régionale : un enjeu stratégique pour l’avenir du continent
Le ministre a également abordé un autre défi clé, celui de la coopération renforcée entre les pays africains pour éviter une concurrence déloyale. Il a proposé :
• L’harmonisation des législations et des régimes fiscaux, afin d’attirer davantage d’investissements étrangers.
• La création de mécanismes de coopération régionale, semblables à ceux de l’OPEP pour le pétrole ou du CIPEC pour le cuivre.
• L’établissement de plateformes d’échange d’informations, garantissant une gestion plus transparente et plus efficace des ressources naturelles du continent.
Une dénonciation ferme du pillage des ressources congolaises
Au-delà des enjeux économiques, le ministre Kizito Pakabomba n’a pas hésité à utiliser cette tribune pour dénoncer vigoureusement l’exploitation illégale des ressources naturelles congolaises par le Rwanda.
« Depuis l’Indaba à Cape Town, nous dénonçons fermement le pillage de nos ressources minérales par le Rwanda, qui poursuit une agression inacceptable contre notre pays. Soutenir une collaboration entre nations africaines, c’est aussi dénoncer ce silence coupable face à cette violation flagrante de notre souveraineté ! », a-t-il affirmé.
Par cette déclaration claire, il appelle les instances africaines et internationales à agir rapidement pour mettre fin à cette situation, qui fragilise l’économie et la stabilité de la RDC.
Une vision pour une Afrique forte et indépendante
À travers ce discours, le ministre Kizito Pakabomba réaffirme son engagement pour une Afrique capable de transformer ses ressources sur place, protéger sa souveraineté et s’imposer comme un acteur majeur de l’industrie minière mondiale. Son message est clair : le continent ne doit plus être une simple réserve de matières premières, mais un moteur d’innovation et de développement industriel.
Avec cette ambition, la RDC et l’ensemble du continent peuvent espérer un avenir où leurs richesses profiteront d’abord à leurs populations et non à des intérêts extérieurs.