Le Professeur Noel K. Tshiani Muadiamvita a démontré que l’émission des obligations du trésor en dollar amplifie la dollarisation de l’économie congolaise au lieu de la combattre. C’est ce qui ressort d’un message publié vendredi 16 août 2024 sur X (ex-Twitter).
« À propos des obligations du trésor Si les banques commerciales offrent des taux d’intérêt de 2 à 4,5 pour-cent sur les dépôts à terme allant jusqu’à deux ans de maturité, il n’est que normal qu’elles souscrivent à des obligations du trésor en dollar portant un coupon annuel de 9 pour-cent », a déclaré Noel Tshiani.
« À mon avis, ces obligations du trésor n’ont pas de risque de change car étant libellées en dollar américain (et non en monnaie nationale) et offrent une rémunération exagérément élevée aux souscripteurs à cause du manque de crédibilité de l’émetteur qui semblent visiblement avoir des problèmes budgétaires », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le professeur Tshiani a fait savoir qu’elles coûtent trop cher à l’Etat émetteur et contribuent à l’accroissement du déficit budgétaire à cause des charges financières trop élevées. Un gros souci est que l’émission des obligations du trésor en dollar amplifie la dollarisation de l’économie au lieu de la combattre.
Noel Tshiani souligne que l’amateurisme dans un domaine où le manque d’expertise coûte très cher au pays et à l’Etat.
« Au moment où la Banque Centrale du Congo exige que les terminaux des paiements électroniques soient configurés en monnaie nationale pour lutter contre la dollarisation, l’émission des obligations du trésor en dollar américain donne un message contraire aux marchés financiers et à la population. Tout se passe comme si dans la pratique, il n’y a pas véritablement coordination de la politique budgétaire du gouvernement et de la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo. De l’amateurisme dans un domaine où le manque d’expertise coûte très cher au pays et à l’Etat », a-t-il conclu.
Le Hautpanel