Ce mercredi 1er juillet 2020, les électeurs russes ont voté pour la reforme constitutionnelle qui permettra au président Vladimir Poutine de rester au pouvoir jusqu’en 2036.
Selon les responsables électoraux, les résultats provisoires de la Commission électorale démontrent que sur les 20% des circonscriptions comptées, 72% ont voté pour la réforme constitutionnelle.
Sous le strict respect des mesures barrières contre le coronavirus, Vladmir Poutine, a, lui aussi voté dans un bureau de vote à Moscou.
Mais pour plusieurs observateurs, cette élection est entachée de nombreux rapports de pression sur les électeurs et d’irrégularités. D’ailleurs, la plupart des sondages nationaux étaient fermés mercredi.
A Moscou, au moment de la fermeture des bureaux de vote et dans la plupart des autres régions de l’ouest de la Russie, le taux de participation était de 65%, selon les responsables électoraux. Dans certaines régions, près de 90% des électeurs éligibles ont voté.
Il sied de noter que c’est pour la première fois en Russie que les sondages ont été maintenus ouverts pendant une semaine pour stimuler la participation des électeurs qui votent en pleine crise de la pandémie de coronavirus. Mais cette pratique a été vivement critiquée par les opposants de Poutine signalant que c’est un outil pour manipuler les résultats.
Les opposants du Kremlin et les observateurs indépendants des élections ont remis en question les chiffres de la participation.
Mercredi dans la soirée, quelques résultats préliminaires complets étaient déjà connus notamment dans la péninsule de Tchouktches à l’est de la Russie, où 80% des électeurs soutenaient les amendements constitutionnels selon les responsables. Tandis que dans l’Extrême-Orient de la Russie, les responsables électoraux ont déclaré que plus de 70% des électeurs soutenaient les changements.
Malgré cela, plusieurs militants contre le régime du Kremlin, ont manifesté mercredi à Moscou contre le maintien au pouvoir de Poutine jusqu’en 2036, en s’allongeant sur la Place Rouge, formant le numéro “2036” avec leurs corps en signe de protestation.
Le Hautpanel