Le Président russe Vladimir Poutine a dirigé ce vendredi 19 mars 2021, une réunion avec les membres permanents du Conseil de sécurité par vidéoconférence , autour des questions liées à l’organisation de la lutte contre le crime organisé et certains aspects sensibles à ce domaine d’activité, a rapporté le Kremlin.
Au cours de ladite réunion, le ministre de l’Intérieur Vladimir Alexandrovitch Kolokoltsev et Alexander Vasilyevich Bortnikov, directeur du FSB ont été les principaux orateurs.
La réunion a été suivie par le Premier Ministre Mikhail Mishustin , la Présidente du Conseil de la Fédération Valentina Matvienko , le Vice-Président du Conseil de sécurité Dmitri Medvedev, le Chef de cabinet du Bureau exécutif présidentiel Anton Vaino , le Secrétaire du Conseil de sécurité Nikolai Patrushev, le Ministre des affaires intérieures Vladimir Kolokoltsev, ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ministre de la Défense Sergueï Shoigu, directeur du service fédéral de sécurité Alexander Bortnikov, directeur du service de renseignement extérieur Sergueï Narychkine, Représentant présidentiel spécial pour la protection de l’environnement, l’écologie et les transports Sergueï Ivanov .
Tension entre Washington et Moscou
Vladimir Poutine a présidé ce jour, le conseil de sécurité au moment où le Président américain Joe Biden a décidé de faire payer à la Russie son ingérence dans les affaires intérieures américaines et aux différentes élections.
Mercredi, Joe Biden a , au cours d’une interview sur ABC News, qualifié le président russe de “tueur”, l’accusant d’avoir ordonné l’empoisonnement d’Alexey Navalny et d’autres rivaux.
Et d’ajouter : Poutine paierait le prix de l’ingérence présumée de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de novembre 2020, avant de décrire le dirigeant russe comme n’ayant aucune âme.
Mais ce discours du 46eme Président des États-Unis n’est pas passé inaperçu au Kremlin, jeudi Vladimir Poutine a répliqué en ces termes : «Je me souviens, dans mon enfance, lorsque nous nous disputions dans la cour, nous disions : « Il faut quelqu’un pour en connaître un ». Et ce n’est pas une coïncidence, pas seulement un dicton ou une blague pour enfants. «Nous voyons toujours nos propres traits chez les autres et pensons qu’ils ressemblent à ce que nous sommes vraiment. Et, par conséquent, nous évaluons les activités [d’une personne] et donnons des évaluations.
«Comme il [Biden] l’a dit, nous nous connaissons personnellement. Que lui répondrais-je? Je dirais: je vous souhaite la santé. Je vous souhaite la santé. Je dis cela sans ironie ni blague», a soutenu le Président Russe.
Cette escalade des tensions entre ces deux puissances nucléaires, a déjà des répercussions. Puisque , mercredi soir juste après l’interview de Biden, la Russie a annoncé qu’elle rappelait son ambassadeur accrédité aux États-Unis pour des consultations urgentes sur l’avenir des relations américano-russes.
Pour sa part, l’ambassade de Russie à Washington, DC, a qualifié la déclaration du président américain d’irréfléchie. «Certaines déclarations irréfléchies de hauts fonctionnaires américains ont mis les relations [américano-russes] déjà excessivement conflictuelles sous la menace d’un effondrement», avant de déclarer dans un communiqué qu’Anatoly Antonov quitterait les États-Unis samedi.
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