Les partis politiques soudanais ont rejeté la décision de leur gouvernement de normaliser les relations avec Israël, comme l’a annoncé hier vendredi, 23 Octobre 2020, le Président américain Donald Trump.
Selon ces partis politiques, le peuple soudanais n’a pas été impliqué dans la prise de cette décision, qui pour eux trahi la volonté historique des soudanais pour la cause du peuple palestinien et que le gouvernement de transition n’est pas élu et n’est donc pas autorisé à normaliser les relations avec Israël.
Le Parti du Congrès populaire du Soudan, l’une des composantes de la coalition politique des Forces pour la liberté et le changement (FFC), a déclaré dans un communiqué que le peuple soudanais n’est pas obligé d’accepter l’accord de normalisation.
«Nous voyons que notre peuple, qui est systématiquement isolé et marginalisé des accords secrets, n’est pas lié par l’accord de normalisation», indique le communiqué.
«Notre peuple respectera ses positions historiques et travaillera à travers un large front pour résister à la normalisation et maintenir notre soutien au peuple palestinien afin qu’il obtienne tous ses droits légitimes.»
Kamal Omar, un dirigeant du Parti du Congrès populaire a déclaré que «Ce gouvernement de transition a détourné la position soudanaise pour satisfaire les agences de renseignement régionales et internationales».
L’ancien Premier ministre soudanais Sadiq al-Mahdi , s’est également opposé à cette décision de normalisation avec Israël, tout en rappelant que cette déclaration est en contradiction avec la loi nationale soudanaise (…) et contribue à l’élimination du projet de paix au Moyen-Orient et à la préparation de l’allumage d’une nouvelle guerre.
Le parti Baas soudanais, a déclaré à travers un de ses cadres, Muhammad Wadaa, qu’un certain nombre de parties au sein du FFC mettent en garde le gouvernement de transition à ne pas signer cet accord avec Israël, ce qui conditionnerait leur soutien au gouvernement de transition.
«La normalisation avec Israël est une décision rejetée. Le gouvernement n’est pas autorisé à prendre une telle décision avec un État raciste qui pratique la discrimination religieuse », a-t-il déclaré.
Pour rappel, les manifestants ont désapprouvé cette décision vendredi, en descendant dans les rues de Khartoum.
Le Hautpanel