Cinq soldats turcs ont péri et cinq autres blessés lundi lors d’une attaque contre un poste militaire turc dans la province d’Idlib, en Syrie, a déclaré le ministère turc de la Défense.
Les médias locaux turcs ont déclaré que l’attaque du régime a eu lieu à Taftanaz à Idlib, où la Turquie a promis de bloquer les incursions du régime.
Cinq autres soldats ont été blessés dans “l’agression intense qui visait nos éléments envoyés en renfort dans la région dans le but de prévenir les affrontements à Idlib, d’assurer notre sécurité aux frontières et d’arrêter la migration et la tragédie humaine”, a indiqué le ministère dans un communiqué.
“Les développements sont suivis de près et les mesures nécessaires sont prises”, ajoute le communiqué.
Il s’agit du deuxième incident de ce type en une semaine après que sept militaires turcs ont été tués lors du pilonnage du régime à Idlib lundi dernier, provoquant une réponse turque au cours de laquelle plus de 70 membres du régime ont été éliminés.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le ministre de la Défense Hulusi Akar ont immédiatement convoqué une réunion après l’attaque, a rapporté la chaîne locale NTV.
Selon TRT World, la Turquie a riposté et détruit toutes les cibles ennemies [du régime], a déclaré le directeur des communications de la Turquie, Fahrettin Altun.
“Le criminel de guerre, qui a ordonné l’attaque odieuse d’aujourd’hui, a visé toute la communauté internationale, pas seulement la Turquie”, a-t-il déclaré.
L’attaque survient alors qu’une délégation russe se trouve à Ankara depuis samedi pour des pourparlers sur Idlib, dont un autre cycle est en cours.
Ce lundi, un commandant rebelle a déclaré que les combattants de l’opposition avaient lancé une opération militaire contre les forces du régime syrien près de Saraqeb avec l’aide de l’artillerie turque, des témoins faisant également état de bombardements turcs de positions du régime syrien dans la région.
La Turquie, qui accueille déjà 3,6 millions de réfugiés syriens, dit qu’elle ne peut plus absorber et a demandé à Damas de se retirer à Idlib d’ici la fin du mois ou de faire face à une action turque.
Le Hautpanel