La situation est confuse, depuis ce matin (mercredi 26 juillet 2023) à Niamey, capitale de la République du Niger. Le Président de la République Mohamed Bazoum est retenu au palais présidentiel par certains militaires de l’armée, suscitant des inquiétudes dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest.
Selon plusieurs sources concordantes, les membres de la Garde présidentielle nigérienne ont encerclé le palais présidentiel, se rebellant contre le dirigeant démocratiquement élu du pays.
« Le Président de la République et sa famille se portent bien. L’Armée et la Garde Nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », a déclaré la Présidence nigérienne ce mercredi sur Twitter.
Et d’ajouter : « Des manifestations spontanées de défenseurs de la démocratie ont éclaté un peu partout dans la ville de Niamey, à l’intérieur du pays et devant les ambassades du Niger à l’extérieur après l’annonce, ce matin, que le Président Bazoum est retenu dans son palais par sa garde ».
A noter que le Niger a connu plusieurs coups d’État. En 1964, le pays a fait face à sa première tentative de coup d’État, suivie d’un coup d’État réussi en 1974 dirigé par le lieutenant-colonel Seyni Kountche, dont le régime militaire est resté au pouvoir jusqu’à sa mort en 1987.
Le colonel Ibrahim Bare Mainassara a orchestré un autre coup d’État en 1996, entraînant la mort du président démocratiquement élu Mahamane Ousmane. En 1999, un retour à un régime civil s’est produit, conduisant à l’élection du président Mamadou Tandja. En 2010, la tentative de prolongation de son mandat présidentiel par Tandja a entraîné une intervention militaire et son éviction du pouvoir.
Le Niger a réussi à transférer le pouvoir par le biais d’élections démocratiques en 2011, élisant le président Mahamadou Issoufou. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest a évité un autre coup d’État en 2020, alors que le Niger connaissait les tensions politiques.
Le Hautpanel