Le Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh a formé samedi 15 Février, un nouveau gouvernement, malgré le retrait immédiat des membres du parti clé Ennahdha de la liste.
La formation du nouveau gouvernement peine à se concrétiser en Tunisie, le parlement avait rejeté la liste qu’ avait proposée sous le parti Ennahdha.
Fakhfakh, ancien ministre des Finances, a été chargé par le président tunisien de former un gouvernement.
Plusieurs des ministres choisis par le premier ministre Fakhfakh pour rejoindre le cabinet sont issus des rangs du parti d’inspiration islamiste.
Mais avant même qu’il n’annonce officiellement la composition, Ennahdha a déclaré qu’il se retirait du gouvernement.
“La décision d’Ennahdha nous place dans une position difficile”, a déclaré Fakhfakh.
Il a dit qu’il avait convenu avec le président de rechercher une solution par des moyens légaux et constitutionnels, impliquant que sa liste pourrait être modifiée.
Le parti Ennahdha a remporté plus de sièges que n’importe quel autre parti lors des élections législatives d’octobre, mais était encore loin de la majorité.
Le parti réclame un gouvernement d’unité nationale qui comprendrait Qalb Tounes, le parti du patron de la télévision et vainqueur du président présidentiel Nabil Karoui, qui est le deuxième plus grand du Parlement avec 38 sièges.
“Ennahdha a décidé de ne pas participer au gouvernement ni à un vote de confiance”, a déclaré samedi à l’AFP un haut responsable du parti, Abdelkarim Harouni.
En plus de sa crise politique, la Tunisie peine à répondre aux attentes de sa population, tandis qu’un plan d’aide lancé par le Fonds monétaire international en 2016 se termine en avril.
S’il n’y a pas de gouvernement en place d’ici le 15 mars, le président tunisien Kais Saied pourrait dissoudre le parlement et déclencher de nouvelles élections.
Le Hautpanel