La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a prononcé ce mercredi 16 septembre 2020, son discours sur l’État de l’Union devant les eurodéputés à Bruxelles.
Ursula von der Leyen, a indiqué que “le moment est venu pour l’Europe de montrer la voie pour passer de cette fragilité à une nouvelle vitalité”, allusion faite à la pandémie du Coronavirus qui a tout bouleversé durant cette année 2020.
La présidente de la Commission européenne, a souligné les efforts d’investissements aux quels l’Europe doit faire face pour lutter et vaincre le coronavirus ainsi que ramener les économies de l’Union Européenne sur le chemin de la relance.
“Et grâce à NextGenerationEU, nous avons désormais les investissements pour 2021(Un pacte vert pour l’Europe , Une Europe adaptée à l’ère du numérique, Une économie au service des personnes, Une Europe plus forte sur la scène internationale, Promotion de notre mode de vie européen , Un nouvel élan pour la démocratie européenne). Tout au long de l’année à venir, nous travaillerons d’arrache-pied avec les États membres pour élaborer les plans de relance et les mettre en œuvre.
Cela permettra de faire en sorte que l’Europe se rétablisse dans l’immédiat mais aussi qu’elle façonne l’économie de demain. Le travail à accomplir pendant l’année à venir consiste bien évidemment tout d’abord à continuer de gérer la pandémie de façon coordonnée.
C’est plus important que jamais compte tenu de la hausse du nombre de cas que nous observons à nouveau. Les citoyens européens ont fait des sacrifices pour se protéger les uns les autres et nous devons préserver les progrès accomplis.
Parallèlement, alors que la reprise économique n’en est encore qu’à ses débuts et reste incertaine, nous devons maintenir le cap pour préserver les avancées obtenues. Il n’est pas encore temps d’arrêter de soutenir nos économies et, au fil de l’année, il nous faudra trouver un équilibre entre aides financières et viabilité budgétaire, “a déclaré Ursula von der Leyen dans son discours.
Le Hautpanel
Intégralité du discours :
Monsieur le Président,
Madame la Chancelière
Il y a bientôt 500 jours, les citoyens européens se sont exprimés haut et fort. À travers les élections parlementaires européennes, ils ont confié aux institutions de l’UE le mandat clair de faire preuve d’audace et d’ambition et de conduire le changement visant à rendre le monde plus sain, plus fort et plus juste.
Les orientations politiques présentées au Parlement européen en juillet 2019 reflétaient cette ambition. Elles servent de cadre depuis lors aux travaux que nous menons ensemble et je tiens à remercier aussi bien le Parlement que le Conseil pour leur soutien et leur coopération tout au long de l’année passée.
Depuis le tout début, notre Commission est guidée par l’engagement suivant pris l’an dernier dans les orientations politiques: «De nouveaux défis et de nouvelles opportunités ne manqueront pas de se présenter, et nous nous adapterons, mais toujours en nous tenant aux principes et aux aspirations».
Cela résume aussi bien les dix premiers mois de notre mandat que nos travaux de l’année à venir. Au cours des 100 premiers jours de mandat de la Commission, nous avons jeté les bases du changement systémique dont l’Europe a besoin.
Nous avons présenté le pacte vert pour l’Europe , notre nouvelle stratégie de croissance et exposé nos projets pour la décennie numérique de l’Europe. Et comme la double transition verte et numérique doit aller de pair avec notre compétitivité, nous avons présenté une nouvelle stratégie industrielle pour renforcer notre marché unique, soutenir les petites entreprises et accroître notre avantage concurrentiel.
Nos travaux étaient déjà bien engagés lorsque le monde a été ébranlé par l’apparition d’un virus dont les conséquences ont été tragiques pour des centaines de milliers de familles.
Il a révélé la fragilité de tout ce qui nous entoure, forcé nos populations à se confiner et ralenti nos économies. En réponse, nous avons agi de façon urgente et avec détermination, en faisant jouer la souplesse de nos règles en matière budgétaire et d’aides d’État, en créant l’instrument SURE ou encore en utilisant chaque euro disponible dans nos fonds de l’UE pour sauver des vies et sauvegarder des emplois.
Nous avons rapatrié plus de 600 000 citoyens de l’UE bloqués à l’étranger et pris plus de 790 mesures pour gérer la crise sanitaire et économique, allant du soutien aux agriculteurs et aux pêcheurs à l’ouverture de voies réservées.
Notre message, depuis le début, a été que les pays d’Europe se trouvent ensemble dans cette situation et qu’ils doivent s’en sortir ensemble.
C’est pourquoi la Commission a proposé l’instrument NextGenerationEU et un budget à long terme remanié une proposition historique et le plan de relance le plus ambitieux de l’histoire de l’Union européenne.
Cela aidera nos économies à redémarrer, en mettant l’accent sur l’investissement et les réformes. Je tiens à remercier les co-législateurs de leurs efforts pour parvenir à un accord dans les meilleurs délais afin que les effets sur le terrain puissent commencer à se faire sentir le plus vite possible. De nombreuses choses ont changé autour de nous, mais pas nos ambitions.
Nous assistons en effet à une accélération des mutations qui avaient déjà commencé et l’urgence est d’autant plus grande pour l’Europe d’être aux commandes de cette transformation.
C’est une opportunité à saisir, qui ne se représentera pas de sitôt. Nous avons la vision, nous avons le plan, nous avons la volonté.
Et grâce à NextGenerationEU, nous avons désormais les investissements. Tout au long de l’année à venir, nous travaillerons d’arrache-pied avec les États membres pour élaborer les plans de relance et les mettre en œuvre.
Cela permettra de faire en sorte que l’Europe se rétablisse dans l’immédiat mais aussi qu’elle façonne l’économie de demain. Le travail à accomplir pendant l’année à venir consiste bien évidemment tout d’abord à continuer de gérer la pandémie de façon coordonnée.
C’est plus important que jamais compte tenu de la hausse du nombre de cas que nous observons à nouveau. Les citoyens européens ont fait des sacrifices pour se protéger les uns les autres et nous devons préserver les progrès accomplis.
Parallèlement, alors que la reprise économique n’en est encore qu’à ses débuts et reste incertaine, nous devons maintenir le cap pour préserver les avancées obtenues. Il n’est pas encore temps d’arrêter de soutenir nos économies et, au fil de l’année, il nous faudra trouver un équilibre entre aides financières et viabilité budgétaire.
Tout en gérant la situation actuelle, nous commencerons à bâtir l’Union de demain au moyen d’importantes initiatives planifiées pour chacune de nos six ambitions phares. Ces initiatives reflètent la nécessité de retenir les enseignements de la crise et de devancer la forte accélération des mutations afin d’édifier une société plus juste, plus saine, plus verte et plus numérique.
Nous concentrerons nos efforts sur le renforcement de notre compétitivité et sur l’amélioration de la résilience de nos économies et de nos industries. La Commission fera en sorte que l’Europe joue son rôle, qui est plus vital que jamais dans ce monde fragile, que ce soit en dirigeant les efforts consentis au niveau mondial pour obtenir un vaccin sûr et accessible, en nouant des partenariats ou en consolidant le système multilatéral fondé sur des règles.
Nous ferons preuve d’ouverture chaque fois que ce sera possible mais nous manifesterons plus d’autorité chaque fois que ce sera indispensable. Ci-dessous figure une liste des grandes initiatives que la Commission entend proposer l’année prochaine des initiatives qui reflètent également les contributions reçues du Parlement et du Conseil.
Cette liste n’est pas exhaustive et elle sera suivie en octobre du programme de travail de la Commission pour 2021, pour lequel j’ai hâte de travailler en étroite collaboration avec vous. Outre les actions énumérées ci-après, la Commission continuera à mettre en œuvre son programme de travail pour 2020, plusieurs initiatives importantes devant encore être adoptées avant la fin de l’année.
Il s’agit notamment du nouveau pacte sur la migration et l’asile, du premier rapport annuel sur l’état de droit et du plan cible en matière de climat à l’horizon 2030, dont l’adoption est programmée dans les prochains jours ou semaines. Cette lettre d’intention marque également le début du dialogue interinstitutionnel sur nos priorités pour l’année à venir, au sujet desquelles je suis impatiente de discuter avec vous. Nous sommes fermement résolus à renforcer le dialogue avec le Parlement européen et le Conseil.
Le moment est venu pour l’Europe de montrer la voie pour passer de cette fragilité à une nouvelle vitalité.
Ursula von der Leyen
Le Hautpanel