La situation carcérale dans la prison centrale de Mambasa (Ituri) est de plus en plus inquiétante depuis un trimestre maintenant. La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) locale qui suit de près cette situation fait savoir que des détenus meurent suite aux mauvaises conditions carcérales.
D’après Maître John Vuleveryo, Coordonnateur de cette structure et défenseur des Droits Humains dans cette zone, 25 prisonniers ont déjà perdu la vie au cours d’un trimestre dans cette prison. Il regrette que la situation carcérale de cette prison n’est pas toujours améliorée en dépit de ses alertes depuis Janvier.
«Le rapport des cas de décès journalier est toujours inquiètant. Le premier trimestre de cette année 2022, soit depuis le 01Janvier au 01Avril 2022, on a enregistré au total, 25 cas de décès. Ces prisonniers sont en majorité des détenus préventifs» , a déclaré Maître John Vuleveryo.
S’appuyant sur des témoignages des prisonniers récemment libérés par le «Tribunal Militaire de Garnison de l’Ituri», la nouvelle société civile rapporte «qu’au-delà d’avoir une pauvre nourriture et en quantité insuffisante chose qui cause la malnutrition aiguë, les nouveaux détenus sont aussi soumis à des tortures et traitements inhumains et dégradant jusqu’à ce qu’ils paient 350 000FC (trois cent cinquante mille francs congolais) en titre de droit de la prison. Ce qui est illégal».
Cet état de chose poursuit cette structure énerve plusieurs personnes eprises de justice et plusieurs structures de défense des droits humains en territoire de Mambasa.
La nouvelle société civile congolaise (NSCC), lance un cris d’alarme aux autorités judiciaires, politico-administratives de l’Ituri et particulièrement celles du territoire de Mambasa, à bien vouloir ouvrir des enquêtes sérieuses pour vérifier la véracité de ces faits.
«La prison n’est pas un mouroir, ou être prisonnier n’est pas le synonyme de mourir» , indique maître John Vuleveryo.
Construite en 1952, avec une capacité de moins de 500 détenus, la prison centrale de Mambasa est aujourd’hui submergée et débordée de plus de 500 prisonniers et la plupart de ses habitants sont des détenus préventifs. Il y a ceux qui y passent 10 à 16 mois sans avoir été jugés, apprend-on des sources concordantes.
Nos efforts pour entrer en contact avec les autorités de cette prison n’ont pas encore abouti.
Armel wayire / Le Hautpanel