Le professeur Noel Tshiani Muadiamvita a exhorté Madame Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République Démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), à ne pas interférer dans les affaires intérieures de la RDC, concernant la proposition de « Loi Tshiani de père et de mère ». C’était là, la réponse du berger à la bergère.
Lors du Conseil des droits de l’homme tenu, jeudi 30 mars dernier à Genève, Bintou Keita avait déclaré que « Le processus électoral doit être inclusif. Aucun congolais ne pourrait être exclu sur la base de son origine, de celle de ses parents ou de son conjoint », a-t-elle précisé.
Réagissant aux propos de la Cheffe de la MONUSCO, Noel Tshiani a accusé cette organisation des Nations Unies de faire partie du complot visant à compromettre la souveraineté et l’intégrité de la République Démocratique du Congo.
« Après 22 ans de présence sans réaliser la paix, la Monusco fait partie des problèmes en s’ingérant dans les affaires intérieures. Ses prises de position partisane lui enlèvent crédibilité. Elle dit non à “de père et de mère en RDC”, mais se tait sur le même principe en Zambie », a déclaré Noel Tshiani Muadiamvita sur Twitter.
« Les lois congolaises font partie de l’exercice de la souveraineté nationale. Il est malsain et inacceptable que la Monusco empiète sur notre souveraineté avec des déclarations menaçantes en dictant à la RDC et au parlement ce qu’ils doivent faire en matière législative », a-t-il ajouté.
Il rappelle que « Ces déclarations montrent que Monusco n’est pas neutre et fait partie du complot visant à compromettre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Pour la survie du pays, il faut redéfinir les termes de référence de la Monusco en attendant son départ définitif ».
Pour cet ancien candidat à la Présidence de 2018 en RDC, la proposition de Loi Tshiani vise à limiter les fonctions de souveraineté nationale notamment la Présidence de la République et autres, aux seules personnes nées de père et de mère congolais, pour éviter des conflits d’intérêt au sommet de l’Etat et protéger la souveraineté nationale. Car selon son auteur [Prof. Noel Tshiani Muadiamvita], de telles lois existent partout et ne sont ni tribales ni racistes.
«Les élections inclusives ne doivent nullement signifier imposer des candidats à la solde de l’extérieur et sans loyauté à la RDC. Aucun autre pays n’accepte de tels abus et diktats de la communauté internationale. Non. La Loi Tshiani est une nécessité urgente en RDC.
Il est temps que les Nations Unies et certains de ses membres laissent la RDC assumer sa souveraineté. Il est inadmissible d’interférer avec le processus législatif en RDC tout en sachant qu’aucun autre pays n’accepterait de telles interférences qui ressemblent à la colonisation», a soutenu M. Tshiani.
Pour rappel, la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) fut créée par la résolution du Conseil de sécurité n0 1279 du 30 novembre 1999, afin d’élaborer des plans en vue de l’observation du cessez-le-feu de Lusaka signé en juillet 1999 entre la République démocratique du Congo (RDC) et cinq États de la région (Angola, Namibie, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe), et du désengagement des forces, et de maintenir la liaison avec toutes les parties à l´accord. Par une série de résolutions ultérieures, le Conseil étendra le mandat de la MONUC au contrôle de l’application de l’accord de cessez-le-feu et lui attribuera plusieurs autres tâches connexes.
Depuis juin 2010, la MONUC est devenue MONUSCO pour contribuer à la restauration de la paix et de la sécurité nationale pour donner suite aux conflits armés qui ont parsemé l’histoire politique de la République Démocratique du Congo depuis le 2 août 1998
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