La Cheffe de la Mission de l’ONU en République Démocratique du Congo, Mme Bintou Keita, a annoncé que « le départ de la Monusco est déjà enclenché. Mais il faut un retrait digne et pacifique. On ne démantèle pas une mission en un jour ».
C’était au cours d’une conférence de presse conjointe tenue ce lundi 19 juin 2023 à Kinshasa, entre la Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco), Mme Bintou Keita et le Ministre de la Communication et Médias, Porte-Parole du Gouvernement, M. Patrick Muyaya. Plusieurs thèmes à l’ordre du jour dont la transition de la Monusco.
A en croire la Cheffe de la Monusco, « Fin juillet, sur demande du Secrétaire général des Nations Unies, nous enverrons un rapport qui permettra de donner une nouvelle configuration de la Mission en République Démocratique du Congo ».
Pour elle, le retrait de la Monusco se fait sur base de l’atteinte des conditions minimum des jalons les plus importants du plan de transition. Il ne faut pas parler de la transition de la Monusco, mais du plan de transition conjoint Monusco/Gouvernement.
A la question de savoir si la Monusco pourrait revenir en RDC, après son départ, Bintou Keita répond : « J’espère qu’une fois que nous serons partis, que nous partirons pour ne plus revenir, parce que l’autorité de l’Etat aura été complètement rétablie ».
S’agissant de l’insinuation selon laquelle la Monusco serait alliée du M23, Bintou Keita a rejeté en bloc cette argumentation. « Nous avons déjà été attaqués par ce groupe, je ne comprends pas pourquoi vous pensez que nous avons un cadre d’échange avec eux. Nous ne sommes pas alliés au M23 ».
Elle précise que « Pour parvenir à la cessation des souffrances des populations civiles, il faut la restauration de la paix. Pour y arriver, la RDC a besoin d’une solidarité nationale et l’implication de tous ».
De son côté, Patrick Muyaya a expliqué qu’on doit organiser un départ structuré et civilisé pour permettre un transfert des compétences entre la Monusco et le Gouvernement de la RDC.
« On ne peut se fixer une date, parce qu’il peut y avoir plusieurs imprévus et impondérables…. pour l’instant, nous devons nous focaliser sur l’accomplissement des 4 jalons prioritaires ». Et d’ajouter : « le gouvernement a accédé à la demande de la population pour le départ de la Monusco mais cela doit se faire de manière organisée, civilisée et structurée».
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