Volker Turk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, avertit vendredi 7 février que la situation dans l’est de la République démocratique du Congo pourrait se détériorer davantage.
Lors d’une réunion d’urgence à Genève, il déclare que les abus, notamment les viols et l’esclavage sexuel, risquent de s’intensifier si aucune action n’est prise.
Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de la ville de Goma et continuent d’étendre leur territoire. Turk exprime son horreur face aux rapports de viols collectifs et d’esclavage sexuel, soulignant que la situation pourrait empirer sans intervention urgente.
La RD Congo a demandé la création d’une mission d’établissement des faits de l’ONU pour enquêter sur les violations des droits humains dans la région.
Bien que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU n’ait pas de pouvoir contraignant, ses résolutions ont un impact politique et peuvent entraîner des poursuites pour crimes de guerre.
Les États-Unis, après avoir quitté le Conseil sous l’administration Trump, ont laissé leur siège vacant lors de cette réunion.
Le Rwanda, quant à lui, rejette les accusations et affirme avoir des preuves d’une attaque imminente planifiée par la RD Congo.