C’est un jour crucial pour Constant Mutamba, ancien ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux.
Ce mercredi 27 août 2025, la Cour de Cassation rendra sa décision dans le procès où il est accusé d’avoir détourné 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani. Acquittement ou condamnation, le suspense reste entier.
La tension est à son comble à Kinshasa. À la veille du verdict, le parquet de la Grande Instance de Kinshasa-Gombe a demandé à la police judiciaire de traquer et d’arrêter toute personne publiant sur les réseaux sociaux des menaces contre les magistrats ou incitant au désordre.
Facebook, WhatsApp, TikTok, X (ex-Twitter) et YouTube seraient utilisés pour proférer des propos offensants envers le ministère public.
Mutamba risque jusqu’à dix ans de travaux forcés, ainsi qu’une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant dix ans après la peine, selon les réquisitions du ministère public.
Ce dernier accuse l’ex-ministre d’avoir détourné les fonds pour financer un marché public jugé fictif et d’avoir « désacralisé » le palais de justice en y organisant des meetings.
La défense, elle, nie toutes les accusations. Elle assure que les fonds ont été correctement suivis par l’Inspection générale des Finances et que Mutamba n’a jamais détourné un seul dollar.
L’ex-ministre affirme, de son côté, que ce procès vise uniquement à l’écarter de la scène politique.
Ce mercredi, tous les regards seront tournés vers la Cour de Cassation. L’issue du procès de Constant Mutamba pourrait marquer un tournant dans la justice et la politique en RDC.