Le président chinois Xi Jinping a ouvert ce lundi 1er septembre 2025, à Tianjin, dans le nord de la Chine, le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
Devant une vingtaine de dirigeants eurasiatiques, il a dénoncé une « mentalité de guerre froide » et des « actes d’intimidation », visant indirectement les États-Unis, sans les nommer.
Xi Jinping a défendu l’OCS comme un modèle de multilatéralisme dans un monde marqué par de fortes tensions.
Selon lui, il faut rejeter la confrontation entre blocs et promouvoir un ordre mondial basé sur la justice et la coopération.
Son homologue russe Vladimir Poutine a profité de ce sommet pour justifier l’offensive en Ukraine. Il a accusé l’Occident d’être à l’origine du conflit, affirmant qu’il résulte d’un coup d’État soutenu par les puissances occidentales et de leurs tentatives répétées d’attirer l’Ukraine dans l’Otan.
Poutine a néanmoins salué les efforts de médiation de la Chine, de l’Inde et de la Turquie.
Le sommet de Tianjin, présenté comme l’un des plus importants depuis la création de l’OCS en 2001, réunit les dirigeants de la Chine, de la Russie, de l’Inde, du Pakistan, de l’Iran, de la Turquie, de la Biélorussie et d’autres pays partenaires.
Ensemble, ils représentent près de la moitié de la population mondiale et plus de 23 % du PIB mondial.
Au-delà des discours, Pékin entend profiter de cette rencontre pour afficher son influence diplomatique et militaire.
Mercredi, un grand défilé militaire sera organisé à Pékin pour célébrer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, en présence de plusieurs chefs d’État, dont Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un y participera également, signe du rapprochement de Pyongyang avec Moscou et Pékin.
Ce sommet illustre la volonté de la Chine et de la Russie de s’imposer comme un pôle majeur face à l’Occident, dans un contexte international de plus en plus tendu.