Les ministres des Affaires étrangères d’Iran, de Chine et de Russie ont adressé lundi 1er septembre 2025, une lettre conjointe au secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité, rejetant fermement la tentative de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni de réactiver les sanctions annulées contre l’Iran via le mécanisme dit « snapback ».
Selon cette lettre, la démarche des trois pays européens est « contraire aux procédures prévues par le JCPOA et la résolution 2231 » et « dépourvue de fondement juridique ».
Les ministres soulignent que cette action constitue un détournement de l’autorité du Conseil de sécurité et risque de tromper la communauté internationale sur les causes réelles des difficultés dans l’application de l’accord nucléaire.
La lettre rappelle que les mesures prises par l’Iran, notamment la suspension de certaines obligations du JCPOA, ont été une réponse directe au retrait unilatéral des États-Unis et à la violation de leurs engagements.
Elle insiste sur le fait que ces mesures ne peuvent en aucun cas justifier l’activation du mécanisme de « snapback ».
Les signataires appellent les membres du Conseil de sécurité à rejeter la notification européenne et à préserver l’intégrité de la résolution 2231.
Ils soulignent que l’Iran a respecté ses engagements nucléaires, selon l’AIEA, et que toute tentative de réimposer les sanctions annulées serait « illogique, déraisonnable et dangereuse pour la diplomatie multilatérale ».
Enfin, la lettre plaide pour la poursuite du dialogue et de la diplomatie, en évitant menaces, sanctions et pressions, afin de maintenir la stabilité et l’efficacité du Conseil de sécurité de l’ONU.