Dans une tribune publiée lundi 1er septembre 2O25, par Jeune Afrique, l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila Kabange, s’exprime avec force sur la situation du pays.
Pour la quatrième fois depuis la fin de son mandat en janvier 2019, il alerte sur ce qu’il qualifie de crise profonde et inquiétante.
Kabila dénonce un “faux procès” visant sa personne, où il risque la peine de mort. Selon lui, le Sénat a levé illégalement ses immunités, permettant à un tribunal militaire de Kinshasa de l’accuser de trahison, crimes de guerre et complicité avec des groupes armés comme l’AFC/M23.
Pour l’ancien président, ces accusations sont politiques et sans preuves, destinées à faire taire l’opposition et à renforcer le pouvoir en place.
Il s’inquiète aussi des arrestations dans l’armée et la police : soixante hauts gradés arrêtés sans jugement ces dernières années, parfois torturés ou privés de soins, ce qui selon lui affaiblit la sécurité nationale.
Sur le plan économique, Kabila accuse le gouvernement de détourner l’attention de sa propre corruption, pillant les provinces riches en minerais, tandis que le peuple vit dans la pauvreté.
Concernant la paix, il juge que l’accord récent avec le Rwanda est insuffisant, car la violence des groupes armés se poursuit.
Pour lui, seule une véritable réconciliation nationale, impliquant chefs religieux, société civile et acteurs politiques, peut sauver le pays.
Kabila condamne également la violence contre les ambassades et lance un appel aux partenaires internationaux : les procès et arrestations visent à consolider le pouvoir et à cacher la corruption et l’insécurité.
Il conclut en réaffirmant sa foi dans le dialogue : “La politique des bouc-émissaires peut tromper le peuple un temps, mais pas pour toujours.”