Depuis plus de vingt ans, les relations entre le Venezuela et les États-Unis sont marquées par tensions, sanctions et tentatives de dialogue.
Tout a commencé avec Hugo Chavez, élu en 1998. Avec son « socialisme du XXIe siècle », il a utilisé la richesse pétrolière pour financer l’éducation, la santé et les services publics.
Mais en nationalisant plus de 250 entreprises, dont plusieurs américaines, il a créé une opposition frontale avec Washington.
À sa mort en 2013, son successeur Nicolás Maduro a repris le pouvoir, mais sans le même soutien populaire.
Sous Maduro, la crise économique s’est aggravée : inflation record, pauvreté, effondrement de la production nationale et dépendance presque totale au pétrole. Quand les prix se sont écroulés, le pays s’est effondré.
Les États-Unis ont réagi en 2019 en imposant de lourdes sanctions, notamment sur la compagnie pétrolière PDVSA et la Banque centrale, gelant des milliards de dollars.
Washington ne reconnaît plus Maduro comme président légitime et l’accuse de diriger un « cartel narcoterroriste ».
Réélu en 2024 pour un troisième mandat contesté, Maduro a renforcé son pouvoir grâce à un boycott de l’opposition, malgré les doutes de la communauté internationale.
En parallèle, il s’appuie sur des alliés comme la Russie, la Chine, Cuba ou encore la Turquie.
En 2025, la tension est montée d’un cran : les États-Unis ont déployé plusieurs navires de guerre dans les Caraïbes, officiellement pour lutter contre le narcotrafic.
En réponse, le Venezuela a mobilisé son armée, des millions de miliciens et reçu le soutien diplomatique de Pékin.
Malgré ce bras de fer, Caracas tente d’apaiser Washington en lançant une vaste opération contre le narcotrafic à la frontière avec la Colombie, saisissant plus de 50 tonnes de drogue depuis le début de l’année.
Aujourd’hui, l’avenir reste incertain. Une confrontation militaire directe paraît peu probable grâce aux alliés du Venezuela, mais les sanctions et la guerre économique pourraient pousser les deux pays à chercher des compromis sur le pétrole et la sécurité régionale.