Le leader de l’opposition congolaise, Martin Fayulu, a lancé un appel fort en faveur d’une transformation du mandat de la MONUSCO, passant du simple maintien de la paix à un mandat robuste de rétablissement de la paix.
Cette déclaration est intervenue à l’issue d’une rencontre jeudi 04 septembre 2025, entre une délégation de l’opposition politique congolaise et Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de paix.
Selon Martin Fayulu, la situation dramatique qui sévit depuis des décennies dans l’Est de la République Démocratique du Congo exige des mesures plus fermes et plus efficaces de la part de la communauté internationale.
« La MONUSCO ne peut plus se limiter à observer ou maintenir un statu quo intenable. Il est temps qu’elle s’engage réellement dans le rétablissement de la paix, avec un mandat offensif, clair et adapté aux défis que traversent nos populations », a martelé le président de l’ECIDE.
Les discussions avec la délégation onusienne ont également abordé des dossiers stratégiques tels que le processus de Washington et de Doha, la sécurité dans l’Est du pays, ainsi que les perspectives d’un dialogue global et inclusif pour sortir la RDC de la spirale de violence.
Cette sortie médiatique de Martin Fayulu intervient dans un contexte où la mission onusienne en RDC est de plus en plus critiquée pour son efficacité limitée, alors même que les violences armées persistent dans plusieurs provinces, notamment au Nord-Kivu et en Ituri.
Pour de nombreux observateurs, la proposition de l’opposition marque une pression supplémentaire sur les Nations Unies et sur le gouvernement congolais afin de repenser la présence de la MONUSCO et de mieux répondre aux aspirations des Congolais qui réclament la paix et la sécurité.