L’intensification des bombardements israéliens a poussé plus de 250.000 habitants à quitter Gaza-ville vers d’autres secteurs du territoire palestinien, a annoncé ce samedi 12 sept 2025 l’armée israélienne.
Selon le porte-parole arabophone de l’armée, Avichay Adraee, « plus d’un quart du million d’habitants de la ville de Gaza a quitté la zone pour sa propre sécurité ».
Ces déplacements massifs surviennent alors que Gaza, déjà ravagée par 23 mois de conflit, fait face à une crise humanitaire sans précédent.
La Défense civile palestinienne a indiqué que cinq Palestiniens avaient été tués depuis l’aube dans les frappes israéliennes, portant le nombre de victimes à au moins 50 dans les dernières 24 heures.
L’offensive israélienne a détruit plusieurs tours d’habitation, notamment dans le quartier de Nasr, où de nombreux bâtiments ont été rendus inutilisables.
Pour tenter de protéger les civils, l’armée de l’air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest à évacuer via la rue al-Rachid vers le sud.
« L’armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas », pouvait-on lire dans ces tracts.
Israël justifie ces opérations comme une riposte à l’attaque massive du Hamas contre le territoire israélien en octobre 2023, qui avait causé la mort de 1.219 personnes.
De son côté, le ministère de la Santé de Gaza, sous autorité du Hamas, estime que le conflit a déjà fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza.
Face à ces déplacements forcés, de nombreux acteurs humanitaires avertissent que le déplacement de masse du nord vers le sud du territoire est extrêmement difficile et dangereux, aggravant encore le désastre humanitaire déjà en cours.
L’ONU a d’ailleurs déclaré l’état de famine à Gaza, alors que le territoire reste assiégé et quasi inaccessible aux secours.