Le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a déclaré que les primes pour arrêter des fugitifs sont illégales en République démocratique du Congo.
Lors d’un récent briefing, il a précisé que ni le code pénal, ni le code de procédure pénale, ni le code militaire ne permettent à l’État de payer pour retrouver une personne. Il a ajouté qu’aucune ligne budgétaire ne prévoit ce genre de mécanisme.
Cette déclaration contredit directement les actions de son prédécesseur, Constant Mutamba, qui en mars 2025 avait annoncé une enveloppe de 9 millions USD pour la capture de plusieurs personnalités, dont Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga, figures du M23-AFC.
Mutamba avait même étendu cette pratique à des journalistes exilés, offrant 4 millions USD pour leur arrestation.
Pour Guillaume Ngefa, ces primes ne reflètent pas une politique officielle, mais des initiatives personnelles contraires à la loi. « Cela n’engage pas le gouvernement », a-t-il insisté.
Cette mise au point met fin, sur le plan juridique, à un épisode controversé qui avait suscité de nombreux débats sur l’État de droit et l’usage des finances publiques, surtout dans le contexte de la guerre à l’Est du pays.