La France, la Belgique et plusieurs autres pays devraient officiellement reconnaître ce lundi 22 sept 2025, l’État de Palestine lors d’un sommet organisé à l’ONU à New York, en marge de l’ouverture de l’Assemblée générale annuelle.
Ce geste, principalement symbolique, s’inscrit dans un effort diplomatique pour soutenir la solution à deux États et mettre la pression sur Israël face à la crise humanitaire à Gaza.
Le président français Emmanuel Macron a souligné que cette reconnaissance visait à offrir aux Palestiniens une perspective politique et à les éloigner du Hamas, qualifié de mouvement islamiste.
« Si nous voulons isoler le Hamas, le processus de reconnaissance et le plan de paix qui l’accompagne sont des préconditions », a-t-il déclaré.
Avant cette réunion, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal ont déjà reconnu l’État palestinien.
Avec l’adhésion annoncée de la France, de la Belgique, du Luxembourg, de Malte, de Saint-Marin et d’Andorre, le nombre de pays reconnaissant la Palestine atteint au moins 145 sur 193 États membres de l’ONU.
Cependant, ce geste ne modifie pas le statut d’observateur des Palestiniens à l’ONU, leur adhésion pleine restant bloquée par les États-Unis.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, privé de visa américain et contraint de s’exprimer par vidéo, a salué ces reconnaissances comme « un pas important et nécessaire vers une paix juste et durable ». Mais la démarche inquiète certains diplomates qui redoutent des représailles israéliennes.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé dimanche qu’« il n’y aura pas d’État palestinien » et menacé d’étendre la colonisation en Cisjordanie.
Deux ministres israéliens d’extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont appelé à l’annexion de ce territoire.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a insisté sur la nécessité de ne pas se laisser intimider par les représailles : « Quoi que nous fassions, ces actions continueront », a-t-il déclaré, en référence aux violences à Gaza et à l’annexion progressive de la Cisjordanie.
Alors que la guerre à Gaza domine l’actualité à l’ONU, d’autres dossiers tels que le nucléaire iranien, la guerre en Ukraine ou les tensions régionales continueront d’être débattus lors des sessions de cette semaine, notamment avec une réunion d’urgence du Conseil de sécurité concernant des incursions aériennes russes en Estonie.