Les États-Unis sont à quelques heures d’une nouvelle paralysie budgétaire, la première depuis six ans. Faute d’accord au Congrès avant minuit, l’administration fédérale devra fermer une grande partie de ses services, entraînant la mise au chômage technique de centaines de milliers de fonctionnaires et de fortes perturbations dans le quotidien des Américains.
Le blocage se situe au Sénat. Bien que les républicains de Donald Trump disposent d’une majorité dans les deux chambres, ils n’ont que 53 sièges sur 100 au Sénat, alors qu’il en faut 60 pour adopter un budget ou une mesure provisoire.
Le soutien d’au moins sept démocrates est donc indispensable, mais aucun compromis n’a été trouvé jusqu’ici.
Le président Trump accuse les démocrates d’être responsables de cette impasse. Il est même allé jusqu’à déclarer qu’il pourrait profiter de la situation pour réduire définitivement le nombre de fonctionnaires fédéraux.
Le précédent « shutdown » avait eu lieu entre décembre 2018 et janvier 2019, et il avait duré 35 jours, coûtant à l’économie américaine près de 11 milliards de dollars selon le Bureau budgétaire du Congrès.
À un peu plus d’un an des élections de mi-mandat, prévues en novembre 2026, ce bras de fer budgétaire prend une tournure éminemment politique.
Chaque camp tente d’éviter d’apparaître comme responsable d’une crise très impopulaire auprès des électeurs.