L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été condamné à mort mardi 30 sept 2025, par contumace par un tribunal militaire de Kinshasa.
Il est accusé de collusion avec les rebelles du M23 dans l’est du pays ainsi que de complicité de crimes de guerre.
Joseph Kabila n’a pas comparu à son procès et n’a pas été vu en public depuis quatre mois. Selon le verdict rendu par le lieutenant-général Joseph Mutombo Katalayi, l’ex-chef de l’État a été reconnu coupable de meurtres, d’agressions sexuelles, de torture et d’insurrection.
En vertu du Code pénal militaire, la plus lourde peine a été appliquée : la peine de mort.
En plus de cette condamnation, l’ancien président devra verser d’importantes réparations financières. La justice l’a condamné à payer 29 milliards de dollars à l’État congolais et 2 milliards à chacune des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, selon l’agence Associated Press.
Cette décision intervient alors que les rebelles du M23, accusés de bénéficier du soutien du Rwanda, ont pris le contrôle de vastes zones riches en minerais, notamment Goma et Bukavu.
L’offensive a provoqué des milliers de morts et le déplacement de centaines de milliers de personnes, selon des organisations de défense des droits humains.
Installé principalement en Afrique du Sud depuis 2023, Joseph Kabila a fait sa dernière apparition publique en mai, lors d’une visite remarquée dans la ville de Goma occupée par le M23.
L’ancien président, au pouvoir de 2001 à 2019, conserve une influence notable dans certains cercles militaires et politiques malgré sa chute.
Cette condamnation risque de peser sur les pourparlers de paix en cours entre Kinshasa et les rebelles, et pourrait raviver les tensions régionales avec le Rwanda.
Elle suscite également des interrogations sur l’avenir politique d’un homme qui a dirigé la RDC pendant près de deux décennies.