Le débat sur le mode d’élection du Président de la République en République démocratique du Congo (RDC) refait surface.
Le vice-Premier Ministre et Ministre du Budget, Adolphe Muzito, a récemment plaidé pour une réforme majeure : l’adoption d’une élection présidentielle indirecte, inspirée du modèle sud-africain, où le chef de l’État serait choisi par le Parlement.
Selon Muzito, ce mécanisme pourrait consolider la stabilité institutionnelle et réduire les tensions électorales qui, à chaque scrutin, plongent le pays dans des contestations et des méfiances persistantes.
Il soutient qu’une élection par les élus du peuple renforcerait la responsabilité politique et assurerait une meilleure cohérence entre les institutions exécutives et législatives.
Cependant, la proposition suscite déjà de vives réactions au sein de la classe politique congolaise. Certains estiment qu’il s’agit d’une solution pragmatique, capable de mettre fin aux cycles de crises post-électorales.
D’autres, en revanche, y voient un risque majeur : la concentration du pouvoir entre les mains d’une élite parlementaire détachée de la base populaire.
Alors que la RDC continue de naviguer entre stabilité et contestations, cette initiative pourrait relancer un débat crucial sur la manière de garantir des élections pacifiques et transparentes dans le pays.