Dans une déclaration à forte portée politique, Bertrand Bisimwa, président du mouvement AFC/M23, a répondu dimanche 12 oct 2025, au chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, après que ce dernier a affirmé qu’il n’existait plus d’agression en République Démocratique du Congo.
« Oui, Monsieur le Président, vous avez raison, il n’existe plus d’agression en RDC, parce que vous l’avez, d’après vous, endiguée. Retenez que le tsunami qui souffle présentement à partir des côtes Est de la RDC s’appelle la Révolution », a lancé Bisimwa dans un ton à la fois ironique et provocateur.
Cette déclaration, largement relayée sur les réseaux sociaux, intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est du pays, où les combats entre les forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23 continuent d’alimenter l’instabilité et de provoquer des déplacements massifs de populations.
Le chef du M23 semble vouloir transformer la lutte armée en un discours politique de rupture, qualifiant le mouvement en cours de « révolution », une manière de contester ouvertement la légitimité et l’efficacité du pouvoir central.
Alors que Kinshasa revendique la souveraineté retrouvée sur plusieurs zones stratégiques, les propos de Bertrand Bisimwa remettent en cause ce narratif officiel et ravivent le débat sur la véritable nature du conflit dans l’Est du pays.
Les observateurs craignent que cette escalade verbale ne reflète une radicalisation du discours politique, à la veille d’une possible intensification des hostilités dans la région.
Le Hautpanel