Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré, ce lundi 20 octobre 2025, la guerre à l’extrême droite, en pleine ascension dans les sondages.
Il a désigné l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) comme son principal adversaire politique, à l’approche des cinq élections régionales prévues en 2026.
Lors d’une conférence de presse tenue à Berlin, après une réunion de deux jours de son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Merz a accusé l’AfD de vouloir détruire la CDU et de remettre en cause les fondements démocratiques de l’Allemagne. « Ce parti veut ouvertement détruire la CDU. Il veut un autre pays », a-t-il déclaré.
La CDU est aujourd’hui confrontée à une forte progression de l’AfD, qui a terminé deuxième aux législatives de février dernier.
Dans plusieurs régions de l’est du pays, comme la Saxe-Anhalt et le Mecklembourg-Poméranie occidental, les sondages placent l’extrême droite en tête.
Merz dénonce les positions antimigrants, eurosceptiques et prorusses du parti, qu’il accuse de vouloir saper les valeurs établies depuis la création de la République fédérale en 1949.
Face aux appels de certains responsables politiques favorables à une coopération avec l’AfD, le chancelier a réaffirmé son refus catégorique.
« La main tendue de l’AfD n’est qu’une tentative de destruction. Nous allons nous en démarquer clairement et sans ambiguïté », a-t-il insisté.
Friedrich Merz veut ainsi préserver l’unité de la CDU et défendre le principe du cordon sanitaire, instauré en 2018, interdisant toute alliance avec l’extrême droite.
À travers cette position ferme, il cherche à redonner de la force à son parti avant une année électorale décisive pour l’avenir politique de l’Allemagne.
Le Hautpanel