Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu ce jeudi 23 octobre 2025, à Bruxelles, où se tient un nouveau sommet des dirigeants de l’Union européenne.
Au centre des discussions figure la mise en place d’un soutien financier et militaire durable à l’Ukraine pour les années 2026-2027, ainsi que le renforcement des sanctions contre la Russie.
Les dirigeants européens souhaitent garantir une aide à long terme à Kiev, financée notamment par les avoirs russes gelés dans les institutions européennes. Mais plusieurs pays membres restent réservés.
La Hongrie de Viktor Orban continue de s’opposer à cette mesure, tandis que la Première ministre italienne Giorgia Meloni insiste sur la nécessité de respecter le droit international.
La Belgique, qui abrite Euroclear où sont conservés les fonds russes gelés, se montre également prudente.
Une fois le plan validé, les Vingt-Sept devront encore s’accorder sur la répartition et l’utilisation concrète des sommes collectées.
À la veille du sommet, l’Union européenne a déjà annoncé un 19e paquet de sanctions visant à réduire les revenus énergétiques du Kremlin.
Ces nouvelles mesures, adoptées en coordination avec les États-Unis, visent à tarir les ressources financières de la Russie utilisées pour poursuivre la guerre.
Viktor Orban, retenu à Budapest pour une cérémonie nationale, est représenté à Bruxelles par le Premier ministre slovaque Robert Fico, également réservé sur le soutien prolongé à Kiev.
Sur le terrain, la situation reste très tendue. Selon le commandement ukrainien, la ligne de front s’étend désormais sur près de 1 250 kilomètres, soit environ 200 kilomètres de plus qu’il y a quelques mois.
Les forces russes poursuivent leur stratégie du « grignotage » en lançant de petits groupes d’assaut pour infiltrer les défenses ukrainiennes.
Trois avancées notables, représentant entre 60 et 80 kilomètres carrés, ont été enregistrées ces derniers jours dans l’est du pays.
La ville de Koupiansk, carrefour stratégique vers Kharkiv, subit une forte pression des troupes russes. Les pluies d’automne ont transformé les routes en véritables mers de boue, ralentissant les offensives terrestres.
Cependant, les frappes aériennes risquent de s’intensifier dans les prochaines semaines, Moscou visant le réseau électrique ukrainien, tandis que Kiev cible les infrastructures pétrolières russes.
La nuit du 21 au 22 octobre a été particulièrement violente. Une trentaine de missiles et des drones russes ont frappé plusieurs régions ukrainiennes, faisant six morts.
À Kharkiv, une attaque de drones contre une école maternelle a profondément choqué la population.
Les secouristes ont été filmés portant des enfants blessés dans des rues dévastées. Selon le maire de la ville, Igor Terekhov, un enfant a perdu la vie et dix autres personnes ont été blessées.
Malgré les divisions internes et la fatigue croissante face à la guerre, les dirigeants européens veulent envoyer un signal clair de solidarité à l’Ukraine.
Pour Volodymyr Zelensky, ce sommet représente un test crucial : obtenir non seulement des promesses, mais un engagement concret et durable pour soutenir la résistance de son pays face à la Russie.
Le Hautpanel