En quelques mois seulement, le prix du cobalt, minerai indispensable aux batteries, a plus que doublé, passant de 21 000 dollars la tonne en février à plus de 50 000 dollars fin octobre.
Cette flambée est directement liée à la politique de quotas imposée par le gouvernement congolais, qui cherche à stabiliser le marché tout en maximisant ses revenus.
La République démocratique du Congo (RDC), premier producteur mondial de cobalt, a restreint ses exportations et instauré un système strict de quotas, provoquant une montée spectaculaire des prix.
Cette stratégie vise à renforcer le contrôle du pays sur ce minerai stratégique et à encourager une transformation locale, créatrice de valeur et de revenus supplémentaires.
Les sociétés minières étrangères, dont le géant chinois CMOC, sont contraintes de s’adapter à ces nouvelles règles.
CMOC n’a reçu qu’un quota de 31 200 tonnes pour 2026, bien inférieur aux 61 073 tonnes produites au premier semestre 2025.
La RDC a averti que tout dépassement des quotas pourrait entraîner une interdiction permanente d’exportation.
Sous ce régime, les entreprises doivent obtenir des quotas mensuels auprès de l’Autorité de régulation et de contrôle du marché des minerais stratégiques (ARECOMS), payer des redevances à l’avance, garantir la qualité des produits et se conformer à des contrôles stricts de traçabilité et de conformité.
Si ces mesures ont resserré le marché et fait grimper les prix, certains experts mettent en garde : un maintien prolongé de tarifs élevés pourrait pousser les fabricants de batteries à se tourner vers des alternatives sans cobalt, comme le lithium-fer-phosphate (LFP), ce qui pourrait réduire la demande future.
Ainsi, Félix Tshisekedi semble avoir remporté une première manche dans sa bataille pour le contrôle du cobalt, mais le défi reste de maintenir un équilibre entre prix élevés, compétitivité du marché et développement industriel local.
