Guy Ngabo, porte-parole militaire de la Synergie des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) dans le Grand Nord-Kivu, a reconnu que les Wazalendo ne sont « pas faciles à gérer ».
Il s’exprimait lors d’une conférence pour la paix tenue à Butembo le vendredi 24 octobre 2025, après que des participants aient dénoncé des abus commis par certains de ces combattants.
Parmi les problèmes signalés : tracasseries, arrestations arbitraires, tortures, pillages et usurpation de fonctions administratives et judiciaires. Les participants ont insisté :
« Un vrai Muzalendo ne doit pas se faire juge ni intervenir dans les conflits fonciers. Certains utilisent des talismans et rendent des jugements arbitraires, infligeant des punitions violentes aux victimes, parfois proches de la mort. Cela constitue une violation des droits humains. »
En réponse, Guy Ngabo a reconnu les dérapages et expliqué que la structure des VDP s’efforce de remettre de l’ordre :
« Les VDP ne sont pas faciles à gérer. Certains dépassent les limites, mais nous travaillons à corriger cela. Nous voulons distinguer les vrais Wazalendo des imposteurs, qui doivent être punis par la loi. »
La Synergie des Wazalendo regroupe actuellement 22 mouvements et appelle à l’unité pour défendre les terres.
Selon Guy Ngabo, ceux qui refusent de rejoindre la structure pourraient être traqués, avec l’aide des FARDC et des UPDF, afin d’empêcher toute collaboration avec l’ennemi.
La conférence a également décidé d’adopter une politique de tolérance zéro face aux abus de tout genre, en attendant que le gouvernement congolais assure un meilleur encadrement des VDP.
