Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté vendredi 31 octobre 2025, en faveur du plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara occidental.
Ce vote, soutenu par les États-Unis, marque un changement historique dans un conflit qui dure depuis près de cinquante ans.
À Rabat, des milliers de Marocains sont sortis dans les rues pour célébrer cette décision qu’ils considèrent comme une grande victoire diplomatique.
Pour la première fois, l’ONU qualifie le plan marocain « d’option la plus réaliste et réalisable » pour mettre fin au différend autour de ce vaste territoire désertique de 266 000 km², contrôlé à 80 % par le Maroc et à 20 % par le Front Polisario.
Ce dernier, soutenu par l’Algérie, réclame depuis longtemps un référendum d’autodétermination, alors que Rabat propose une autonomie sous sa souveraineté.
Jusqu’à présent, l’ONU restait neutre et appelait simplement à des négociations entre les deux camps. Ce vote change donc profondément la donne.
La résolution a été adoptée par 11 voix pour, aucune contre et 3 abstentions de la Chine, de la Russie et du Pakistan.
L’Algérie, elle, a refusé de participer au vote. Pour de nombreux observateurs, cette position montre un affaiblissement diplomatique d’Alger, dont l’influence internationale s’est réduite ces dernières années.
Selon l’historien Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb, ce vote est un tournant majeur. Il estime que le Maroc a su tirer profit de la faiblesse de la diplomatie algérienne et du travail de lobbying mené depuis plusieurs années auprès des grandes puissances, y compris à Moscou et à Pékin.
L’Algérie se retrouve désormais face à un dilemme : continuer à soutenir le Front Polisario, au risque de s’isoler davantage, ou accepter de revoir sa position.
Sans son soutien militaire et financier, le Polisario perdrait une grande partie de ses moyens.
Ce vote ne met pas immédiatement fin au conflit, mais il renforce considérablement la position du Maroc sur la scène internationale.
Il pourrait aussi ouvrir la voie à un dialogue plus concret pour clore enfin l’un des plus anciens différends territoriaux du continent africain.
Le Hautpanel
