Le président américain Donald Trump a réitéré vendredi 31 octobre 2025, son intention de reprendre des essais nucléaires, sans toutefois préciser la nature exacte de ces tests, suscitant une vive inquiétude à travers le monde.
Interrogé sur le type d’essais – s’il s’agissait de simples vecteurs ou de détonations réelles – Trump s’est contenté de déclarer qu’il savait « ce que nous faisons, où nous le faisons ».
Cette annonce fait suite à ses propos de la veille, où il avait indiqué vouloir tester les armes américaines « sur un pied d’égalité » avec la Russie et la Chine, en raison des programmes d’essais de ces pays.
La réaction internationale a été immédiate et sévère. L’Iran a dénoncé une « mesure régressive et irresponsable », tandis que des survivants japonais des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki ont exprimé leur consternation.
L’organisation Nihon Hidankyo a qualifié ces propos de « contraires aux efforts mondiaux pour un monde sans armes nucléaires ».
Aux États-Unis, le ministre de la Défense Pete Hegseth a justifié la démarche par la nécessité d’une « dissuasion nucléaire crédible », tout en restant flou sur les détails techniques.
Washington est pourtant signataire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice), et toute explosion d’ogives constituerait une violation flagrante.
Dans un contexte géopolitique déjà tendu depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, cette annonce ravive les craintes d’une « escalade imprudente » de la menace nucléaire, selon l’ONU et la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (Ican).
Aujourd’hui, alors que la Russie teste ses missiles et que la Chine appelle au respect des engagements internationaux, le monde observe avec inquiétude les intentions exactes de Washington, dans un climat où chaque déclaration peut peser lourd sur la paix mondiale.
Le Hautpanel
