Le Conseil de sécurité des Nations Unies a officiellement levé ce jeudi 06 novembre 2025, les sanctions visant le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, et son ministre de l’Intérieur, Anas Khattab.
Cette décision survient à quelques jours de la visite historique d’Ahmad al-Chareh à la Maison Blanche, marquant un tournant dans les relations internationales avec la Syrie.
Adoptée par 14 voix pour et une abstention (Chine), la résolution préparée par les États-Unis retire les deux dirigeants de la liste des sanctions liées aux groupes État islamique (EI) et Al-Qaïda, qui imposait jusqu’ici des interdictions de voyage, le gel de leurs avoirs et un embargo sur les armes.
Le texte souligne les engagements des nouvelles autorités syriennes à « lutter contre le terrorisme, y compris les combattants terroristes étrangers et les groupes affiliés ».
L’ambassadeur américain auprès de l’ONU, Mike Waltz, a salué cette décision comme un « message politique fort reconnaissant que la Syrie entre dans une nouvelle ère ».
La Chine, qui s’est abstenue, a exprimé ses préoccupations concernant la présence de « combattants terroristes étrangers » en Syrie et la fragilité de la situation sécuritaire, estimant que le Conseil n’avait pas évalué pleinement les risques.
Ahmad al-Chareh, ancien leader du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), connu auparavant sous le nom de Front al-Nusra et dissous depuis, avait été inscrit sur la liste des sanctions de l’ONU depuis 2013.
Le HTS avait rompu ses liens avec Al-Qaïda en 2016 et avait entrepris de modifier son image sur la scène internationale.
Cette levée des sanctions symbolise une reconnaissance internationale de la nouvelle direction syrienne et pourrait ouvrir la voie à un réengagement diplomatique majeur avec Washington et d’autres capitales.
