Le député national Guy Mafuta Kabongo a interpellé, ce jeudi 13 novembre 2025, le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, à travers une question d’actualité portant sur la multiplication inquiétante des cliniques et « boutiques médicales » spécialisées dans des interventions esthétiques risquées, notamment les chirurgies BBL (Brazilian Butt Lift), devenues très populaires dans plusieurs grandes villes du pays.
Selon l’élu du Kasaï, ces pratiques — basées sur des transferts de graisse ou diverses injections pour remodeler la silhouette — exposent de nombreuses femmes congolaises à des risques graves, allant des complications infectieuses jusqu’aux décès.
La majorité de ces interventions seraient réalisées dans des structures non agréées, sans équipements adaptés et par du personnel non qualifié, en violation des normes médicales.
Guy Mafuta dénonce également l’absence de régulation stricte et le silence des autorités sanitaires face à l’essor de ces services amplifiés par les réseaux sociaux et certaines personnalités publiques qui les promeuvent, contribuant ainsi à banaliser des actes médicaux pourtant délicats.
« Il est impératif que le gouvernement assume pleinement sa responsabilité dans la protection des citoyens et dans le respect de l’éthique médicale », insiste le député national.
Dans sa correspondance adressée au ministre de la Santé, le parlementaire pose plusieurs questions essentielles :
- Ces cliniques ou boutiques médicales sont-elles autorisées par le ministère et régulièrement contrôlées ?
- Disposent-elles du plateau technique nécessaire pour effectuer de telles interventions ?
- Quelles qualifications sont exigées du personnel qui y opère ?
- Quelles mesures le ministère met-il en place pour prévenir les complications graves et les décès ?
- Quelles sanctions sont prévues contre les structures non autorisées ?
Cette initiative parlementaire relance le débat sur la réglementation des pratiques esthétiques en République démocratique du Congo, dans un contexte où la quête de beauté, la pression sociale et les influences médiatiques poussent de plus en plus de femmes à recourir à des interventions médicales potentiellement dangereuses.
Le Hautpanel
