De violents combats ont de nouveau éclaté le jeudi 13 novembre 2025, dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu, opposant les rebelles du M23 aux combattants Wazalendo de l’Armée volontaire d’appui aux FARDC (AVAFAC).
Les heurts se sont concentrés autour des localités de Mutshshemi et Kabukungu, à proximité de la plantation « Chez Mbayo », semant la panique parmi les habitants.
D’après plusieurs témoins, les hostilités ont commencé peu après midi, lorsque les rebelles ont lancé une attaque contre les positions tenues par les groupes d’autodéfense.
Les secteurs de Mucheni et Kabukungu ont été particulièrement affectés. Pendant près de trois heures, la zone a été secouée par des tirs nourris d’armes légères et lourdes.
La société civile de Kabare dénonce avec vigueur cette nouvelle flambée de violence, qu’elle considère comme une nouvelle entorse au cessez-le-feu conclu à Doha.
Elle accuse les rebelles du M23 de multiplier des actions hostiles autour du Parc national de Kahuzi-Biega, pourtant classé zone neutre et censé rester à l’écart des opérations armées.
Ces affrontements interviennent au moment où des signaux d’accalmie étaient attendus, alors qu’un accord de paix est en discussion à Washington.
Sur le terrain, cependant, les accusations réciproques de violation du cessez-le-feu se multiplient entre les FARDC et le M23, notamment dans les zones de Kibanda Mangobo (Walungu), Tuwe Tuwe (Mwenga) et Nyamaboko 1er (Nord-Kivu).
La société civile appelle le gouvernement congolais et les partenaires internationaux à intervenir d’urgence pour empêcher une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire dans cette partie de l’Est du pays.
Le Hautpanel
