Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné, dimanche 17 novembre 2025, l’ouverture d’une enquête approfondie après une série d’incendies violents et inhabituels pour la saison qui ont touché plusieurs régions du nord du pays ces derniers jours.
Ces feux, déclenchés simultanément dans différentes wilayas, ont entraîné l’évacuation de dizaines de familles et suscité de nombreuses interrogations.
Selon la télévision nationale, l’enquête portera principalement sur les causes des incendies simultanés, survenus dans des zones éloignées les unes des autres.
Plusieurs médias locaux, étonnés par l’ampleur du phénomène en plein mois de novembre, ont évoqué l’arrestation de quatre suspects, sans que les autorités n’aient officiellement confirmé ces interpellations pour l’instant.
D’après la Protection civile, 55 incendies ont été recensés ces derniers jours, dont 50 complètement éteints et 5 maîtrisés, mais encore sous surveillance.
Les flammes ont ravagé plusieurs hectares de forêts et de broussailles dans une dizaine de wilayas du nord du pays.
La nuit de jeudi à vendredi a été particulièrement éprouvante dans la wilaya de Tipaza, proche d’Alger. Les médias locaux parlent d’une véritable « nuit d’enfer », durant laquelle près de 300 pompiers et deux avions bombardiers d’eau d’une capacité de 12 000 litres ont été mobilisés.
L’avancée rapide du feu, attisée par des vents soufflant à plus de 60 km/h, a finalement contraint les autorités à évacuer plusieurs familles.
Le nord de l’Algérie a enregistré au cours de la semaine dernière des températures anormalement élevées, proches de celles observées en été.
Un contexte météorologique qui a facilité la propagation des flammes et rendu l’intervention des secours plus complexe.
Si les incendies sont relativement fréquents en été, notamment dans les régions fortement boisées du nord, leur multiplication au mois de novembre reste exceptionnelle, renforçant les suspicions autour de leur origine.
Les conclusions de l’enquête ordonnée par le chef de l’État sont très attendues par la population et les autorités locales.
Le Hautpanel
