Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskiy, a rencontré ce mercredi 19 novembre 2025, son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, dans le cadre d’une tournée diplomatique visant à relancer les négociations de paix avec la Russie.
Cette rencontre intervient alors que des informations font état d’une nouvelle initiative américaine pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Selon un haut responsable ukrainien, Kyiv aurait reçu des « signaux » concernant un ensemble de propositions américaines discutées avec Moscou, sans que l’Ukraine ait participé à leur élaboration.
Le Kremlin, pour sa part, affirme ne disposer d’aucune information nouvelle sur le sujet, bien que le président Vladimir Poutine reste ouvert à des discussions avec les États-Unis et la Turquie.
Cette annonce a provoqué mercredi la plus forte hausse des prix des obligations d’État ukrainiennes depuis plusieurs mois, reflétant l’espoir d’un possible apaisement du conflit qui dure depuis près de quatre ans et a fait des milliers de victimes.
Zelenskiy, qui a également visité la Grèce, la France et l’Espagne ces dernières semaines, a souligné que la priorité absolue de l’Ukraine reste la fin de la guerre.
« Faire tout son possible pour rapprocher la fin de la guerre est notre priorité », a-t-il déclaré, ajoutant que la discussion avec Erdogan portera sur les moyens d’instaurer une « paix juste » dans le pays.
Les forces russes contrôlent actuellement environ 19 % du territoire ukrainien et poursuivent leurs attaques, notamment contre les infrastructures énergétiques, alors que l’hiver approche.
Les exigences de Poutine restent inchangées : Kyiv doit renoncer à son projet d’adhésion à l’OTAN et retirer ses troupes des quatre provinces que Moscou revendique. L’Ukraine refuse ces conditions.
Parallèlement, une délégation américaine dirigée par le secrétaire à l’Armée, Dan Driscoll, accompagnée du chef d’état-major, le général Randy George, est attendue à Kyiv pour une « mission d’enquête » et rencontrera Zelenskiy jeudi.
Une possible implication de l’envoyé spécial américain Steve Witkoff à Ankara est évoquée, mais aucune confirmation officielle n’a été donnée.
La Turquie, membre de l’OTAN, reste un acteur clé et impartial dans ces négociations, ayant accueilli les premiers pourparlers de paix dès le début de la guerre en 2022.
Les développements récents montrent que la relance des discussions pourrait enfin prendre de l’ampleur, malgré l’absence de contact direct entre Kyiv et Moscou depuis la rencontre d’Istanbul en juillet.
Le Hautpanel
