Le gouvernement ukrainien a reçu une nouvelle proposition de paix des États-Unis, qui surprend par son ampleur et ses exigences, a annoncé mercredi 19 novembre 2025 un haut responsable ukrainien.
Selon ce plan, Kiev devrait céder des territoires actuellement sous contrôle russe et réduire son armée de moitié, reprenant ainsi plusieurs demandes longtemps formulées par Moscou.
Le projet, élaboré par Steve Witkoff, un proche de Donald Trump, en collaboration avec des personnalités liées au Kremlin, comprend 28 points détaillés.
Il prévoit notamment l’abandon par l’Ukraine d’une partie du Donbass, y compris le tiers de la région de Donetsk non occupée par la Russie, ainsi que la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et d’autres territoires pris par Moscou.
Le plan impose également une réduction de l’armée ukrainienne à 400 000 soldats, la fin progressive de l’aide militaire américaine, y compris les armes à longue portée, et interdit le déploiement de troupes étrangères sur le sol ukrainien, écartant ainsi la coalition internationale soutenue par la France et le Royaume-Uni.
Enfin, il prévoit la reconnaissance du russe comme langue officielle et la légalisation de l’Église orthodoxe russe en Ukraine.
« Nous recevons des signaux nous poussant à accepter ce plan », a déclaré cette source sous couvert d’anonymat, précisant que la position russe en retour reste floue.
Ce plan intervient alors que la Russie occupe près de 20 % du territoire ukrainien, incluant la Crimée annexée en 2014 et quatre autres régions : Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson.
Moscou a régulièrement exigé la reconnaissance de ces pertes par Kiev et le retrait de son armée des zones encore sous contrôle ukrainien.
Depuis sa réélection début 2025, Donald Trump a cherché à se rapprocher de Vladimir Poutine. Malgré plusieurs tentatives de négociation, aucune avancée concrète vers la paix n’a été obtenue.
Frustré par les positions de Zelensky et de Poutine, Trump a finalement imposé en octobre des sanctions contre le secteur pétrolier russe.
Ce plan de paix, jugé maximaliste et difficilement acceptable par Kiev, pourrait relancer les tensions dans les discussions internationales sur la guerre en Ukraine.
Le Hautpanel
