Le groupement Waloa Loanda, situé en territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, fait face à une nouvelle vague d’arrivées massives de déplacés internes.
Environ 2 138 ménages, soit près de 10 690 personnes, ont été enregistrés entre le 12 octobre et le 8 novembre 2025, dans l’aire de santé de Busurungi, appartenant à la zone de santé d’Itebero.
Selon les informations fournies par la communauté humanitaire locale, une grande partie de ces déplacés provient des villages de Ziralo, Mubuku, Kalonge et Kabare, dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu).
D’autres ont fui les groupements Ufamandu 1 et Ufamandu 2, en territoire de Masisi (Nord-Kivu), à la suite d’affrontements opposant les rebelles de l’AFC/M23 aux combattants Wazalendo.
Les personnes arrivées ont été orientées vers différentes familles d’accueil et localités. Elles sont actuellement réparties dans dix-sept aires de santé, notamment à Biriko, Kilambo, Busurungi, Nyamimba, Katambira, Mianga, Malembe, Karete, Hombo Nord, Lukaraba, Otobora, Kiuli, Katatwa, Muruo, Mifuti I, Mifuti II et Musenge.
Biriko et Hombo Nord figurent parmi les aires les plus sollicitées, avec respectivement 376 et 202 ménages.
Cette nouvelle arrivée vient aggraver une situation humanitaire déjà préoccupante. Avant cette vague, la zone de santé d’Itebero abritait déjà 19 942 ménages déplacés présents depuis juillet 2025 et n’ayant reçu aucune assistance humanitaire.
Avec les nouveaux arrivants, le nombre total de ménages déplacés dans cette zone atteint désormais 22 080.
Les besoins essentiels restent immenses. La communauté humanitaire cite principalement l’accès aux soins de santé, à la sécurité alimentaire et aux articles non alimentaires tels que les abris, les ustensiles de cuisine et les couvertures.
L’absence de prise en charge risque d’exposer davantage ces familles à la malnutrition, aux maladies et à l’insécurité.
Face à l’ampleur de la crise, les structures locales appellent les partenaires humanitaires et les autorités à intervenir en urgence.
Elles rappellent que les familles d’accueil, déjà fragilisées par la précarité et la pauvreté, ne peuvent plus soutenir durablement ce nombre croissant de déplacés.
Les organisations humanitaires mettent en garde contre une détérioration rapide de la situation si aucune assistance n’est apportée dans les jours à venir.
Elles estiment que seule une réponse coordonnée permettrait d’éviter une catastrophe humanitaire dans cette partie enclavée du Nord-Kivu.
Le Hautpanel
