Le Président Ukrainien Volodymyr Zelensky a prononcé vendredi 21 novembre 2025, soir un discours solennel depuis l’extérieur du palais présidentiel.
Pendant dix minutes, il a averti les Ukrainiens qu’un moment décisif approche : selon lui, le pays pourrait être confronté à un choix très difficile, celui de préserver sa dignité nationale ou de risquer de perdre un partenaire international essentiel, en l’occurrence les États-Unis.
Quelques instants avant cette allocution, le président ukrainien s’était entretenu avec le vice-président américain JD Vance concernant un plan de cessation des hostilités en 28 points. Ce document, proposé par Washington, vise à établir un cadre de fin de guerre.
Cependant, plusieurs dispositions sont jugées inacceptables par Kiev, notamment celles touchant aux territoires occupés par la Russie.
Une source de la présidence ukrainienne a indiqué que cet appel avec JD Vance s’était terminé environ une demi-heure avant le discours.
Le contexte diplomatique est particulièrement tendu. Zelensky a assuré aux Ukrainiens qu’il ne rejetterait pas le plan américain sans proposer des alternatives.
Il a déclaré qu’il présenterait ses arguments, tenterait de convaincre et soumettrait d’autres options, tout en réaffirmant que l’Ukraine ne renoncerait pas à ses objectifs essentiels.
Il a rappelé qu’au début de l’invasion russe, la nation n’avait pas cédé, et que cela ne changerait pas aujourd’hui.
Pendant ce temps, le débat aux États-Unis sur l’aide militaire se durcit. Certains conseillers proches du président Donald Trump pressent Kiev d’accepter rapidement un compromis pour mettre fin au conflit.
Selon une analyse de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), le plan proposé permettrait à la Russie de gagner environ 2300 km² sans avoir à combattre, soit presque la superficie du Luxembourg.
Pour cela, l’Ukraine devrait se retirer de près de 5000 km² encore sous son contrôle dans la région de Donetsk, incluant les grandes villes de Kramatorsk et Sloviansk, ainsi que d’une poche de 45 km² dans la région de Lougansk.
En échange, Moscou restituerait certains territoires partiellement occupés dans les régions de Kharkiv, Soumy, Dnipropetrovsk et Tchernihiv.
Selon Reuters, le président américain Donald Trump a estimé lors d’une interview que jeudi serait une date limite appropriée pour que l’Ukraine accepte cette proposition soutenue par Washington.
La situation place Kiev face à un dilemme majeur : défendre pleinement sa souveraineté ou préserver le soutien essentiel des États-Unis.
Le gouvernement ukrainien prépare désormais ses contre-propositions tandis que les réactions internationales sont attendues dans les prochaines heures, alors que l’Europe suit de près l’évolution de cette séquence diplomatique.
Le Hautpanel
