Un important mouvement de population est observé depuis la soirée du dimanche 23 novembre 2025, dans le groupement Waloa Yungu, territoire de Walikale (Nord-Kivu), à la suite d’intenses affrontements entre les rebelles de l’AFC/M23 et les forces gouvernementales appuyées par les miliciens wazalendo.
Ces combats ont conduit à la chute de Buhimba, provoquant un nouvel exode des civils.
Selon les autorités coutumières locales, les habitants du village de Kailenge ont été les premiers à fuir dès la matinée du dimanche.
Ils ont rapidement été suivis par les populations de plusieurs villages voisins, notamment Kangati, Robe, Mikweti et Mukoberwa.
Certains déplacés se dirigent vers Kimua et Ntoto, d’autres vers le groupement Luberike, tandis que de nombreux ménages ont trouvé refuge dans la brousse.
Ce nouvel épisode de déplacements forcés aggrave la situation des familles venues du territoire de Masisi, lesquelles avaient trouvé refuge ces dernières semaines dans le groupement Waloa Yungu.
Ces déplacés internes, déjà en situation de grande vulnérabilité, sont de nouveau obligés de prendre la fuite.
Les autorités locales alertent que la situation humanitaire demeure critique : les déplacés n’ont toujours pas reçu d’assistance depuis leur arrivée dans la zone, faute d’accès humanitaire et de moyens logistiques.
Un afflux massif de nouveaux déplacés, dont le nombre exact reste pour l’instant inconnu faute de dénombrement, est signalé dans les villages de Kimua, Ntando, Langira et Chumba dans le groupement Waloa Yungu, ainsi qu’à Brazza et Ntoto dans le groupement Waloa Uroba.
La plupart sont hébergés au sein de familles d’accueil, où ils survivent dans des conditions humanitaires jugées alarmantes.
Le Hautpanel
