Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, qui s’est rendu à Paris à l’invitation de son homologue français, s’est entretenu mercredi 26 novembre 2025, avec Jean-Noël Barrot au ministère français des Affaires étrangères.
Au cours de la réunion, les relations franco-iraniennes ont été passées en revue. Les deux parties ont souligné l’importance de poursuivre les consultations afin de lever les obstacles et de faciliter les relations bilatérales.
Les deux ministres ont discuté de la situation au Moyen-Orient, du conflit en Ukraine, des questions de sécurité internationale et du programme nucléaire pacifique iranien.
Ils ont également souligné la nécessité d’efforts responsables pour contribuer à la réduction des tensions et au renforcement de la paix et de la justice internationales.
Faisant référence à la détention injustifiée de la ressortissante iranienne Mahdieh Esfandiari, le ministre iranien des Affaires étrangères s’est félicité de la décision du tribunal français de lui accorder une libération conditionnelle et a appelé à accélérer la procédure d’acquittement et de libération complète afin qu’elle puisse retourner en Iran.
Araghchi a exprimé sa profonde inquiétude face à l’érosion croissante de l’état de droit au niveau international et à l’affaiblissement des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies, en particulier dans la région de l’Asie occidentale, ainsi que face aux crimes et actes d’agression continus commis par le régime sioniste contre les peuples de Palestine et du Liban et d’autres nations de la région.
Le plus haut diplomate iranien a souligné la responsabilité de tous les gouvernements de sauvegarder l’état de droit, de mettre fin au génocide des Palestiniens, de défendre le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et d’empêcher les violations de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays.
Il a réaffirmé le droit légal de l’Iran à utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques et a réitéré la bonne volonté et le sérieux de la République islamique d’Iran dans la poursuite de négociations raisonnables et rationnelles visant à garantir la confiance dans le caractère pacifique du programme nucléaire iranien.
M. Araghchi a souligné que les parties qui, en violant ouvertement le droit international, se sont d’abord retirées de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPOA), puis ont commis une agression militaire contre l’Iran et attaqué ses installations protégées, doivent cesser leurs pratiques excessives et coercitives et répondre de leurs actes.
Il a également critiqué la conduite des trois pays européens au Conseil de sécurité de l’ONU et au Conseil des gouverneurs de l’AIEA, soulignant leur responsabilité dans la situation actuelle.
M. Araghchi a appelé à l’adoption d’une approche responsable et indépendante, fondée sur le droit international, et notamment sur l’article 4 du Traité sur la non-prolifération des armes chimiques.
Le Hautpanel
