La FIFA a remis ce vendredi 05 décembre 2025, soir à Washington son tout premier “Prix de la paix” au président américain Donald Trump, lors de la cérémonie du tirage au sort du Mondial 2026.
Ce nouveau trophée, créé seulement quelques semaines avant l’événement, suscite déjà de nombreuses critiques et apparaît pour beaucoup comme un prix conçu sur mesure pour le président américain.
Sur la scène du Kennedy Center, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a remis à Donald Trump une médaille et un certificat censés récompenser “les efforts d’individus qui unissent les peuples et apportent l’espoir aux générations futures”.
Très enthousiaste, Trump a déclaré qu’il s’agissait de l’un des plus grands honneurs de sa vie, affirmant avoir contribué à “sauver des millions de vies” et évoquant des conflits évités ou résolus au Congo, en Inde ou encore au Pakistan.
Des affirmations contestées par plusieurs experts, qui rappellent que des violences persistent dans ces régions.
Ce prix surprend jusque dans les rangs internes de la FIFA. Plusieurs associations de défense des droits humains dénoncent une récompense créée précipitamment dans le seul but de la remettre à Donald Trump, un proche de Gianni Infantino.
Pour elles, l’organisation de football manque une nouvelle fois à son devoir de neutralité politique.
Pour Donald Trump, qui rêve depuis longtemps d’obtenir le Prix Nobel de la paix, cette distinction fait figure de lot de consolation.
Bien qu’il mette en avant plusieurs initiatives liées à la paix, comme son implication dans les discussions autour de Gaza et la création d’un “Institut de la paix” à Washington, beaucoup d’analystes jugent ses déclarations exagérées ou incomplètes.
Certains rappellent que plusieurs crises qu’il cite comme “réglées” sont en réalité toujours en cours.
Les critiques visent également ses politiques intérieures et extérieures, marquées par l’usage de l’armée dans certaines villes américaines, la hausse des expulsions de migrants et des opérations militaires ciblées. Autant d’éléments qui contredisent, selon l’opposition, l’image d’un président “artisan de paix”.
La remise de ce prix, suivie par une audience d’un milliard de téléspectateurs, interroge donc sur la crédibilité de la FIFA. Pour de nombreux observateurs, la création de cette distinction ressemble davantage à un geste politique qu’à une reconnaissance sincère d’efforts pacifiques.
Reste à voir si ce trophée s’inscrira durablement dans les pratiques de la FIFA ou s’il restera comme un symbole controversé, étroitement lié à Donald Trump.
Le Hautpanel
